Chez Boub: rasé par les flammes il y a quelques années, ce restaurant familial a été reconstruit et est plus populaire que jamais


Marianne White
Chez Boub, une institution de Lac-Beauport depuis plus de 30 ans, réussit le tour de force d’être plus populaire que jamais.
Lors d’une récente visite, j’ai pu constater que l’engouement ne s’essouffle pas pour ce restaurant familial. Des dizaines de personnes faisaient la file un samedi midi, dans un sympathique brouhaha.
«À l’heure du rush, c’est mouvementé, ça brasse. Il faut aimer cette ambiance-là!», me lance avec énergie la propriétaire, Valérie Dumas, qui a repris depuis 2000 la relève de ses parents, qui ont ouvert en 1992. Depuis 10 ans, son conjoint l’a rejointe dans cette aventure.

Celle qui a occupé tous les postes de l’entreprise, de la plonge à la livraison, en passant par la comptabilité, a rapidement su qu’elle voulait reprendre le flambeau.
«J’aime la restauration, j’aime le thrill qui vient avec les rush. J’aime la gestion et je l’ai dans le sang», me dit-elle.

Se relever et repartir à neuf
En juin 2017, la famille a été confrontée à une tragédie lorsque l’établissement a été complètement détruit dans un incendie. Les propriétaires n’ont pas hésité et se sont rapidement lancés dans une reconstruction qui a pris environ un an.
«On est des entrepreneurs. Ça n’a jamais été une option de laisser le resto. Mais ç’a été une année chargée en émotions», reconnaît Valérie, qui a saisi cette opportunité pour faire entrer le restaurant dans la modernité.
Tout en gardant l’esprit du resto, avec le toit en pignon qui a fait sa signature, les propriétaires ont décidé de mettre le paquet pour les familles. Ils ont agrandi la salle de jeu, en plus d’installer un module extérieur comme ceux qu’on retrouve dans les cours d’école.

«On a un jeu super solide, à l’épreuve de tout», dit fièrement Valérie. «La famille, c’est vraiment notre créneau. Les gens se sentent à l’aise ici, les enfants adorent ça.»
De la bouffe maison
Depuis la relance, le restaurant n’a jamais cessé de croître, témoigne Valérie, qui emploie 80 personnes, dont ses jumelles de 20 ans. La recette de ce succès?
«La bouffe est bonne, c’est copieux, c’est maison. Les gens arrivent ici en famille et les parents ont autant un bon moment que les enfants. C’est vraiment ça notre succès», explique-t-elle.

Plusieurs produits sur le menu se distinguent, dont les déjeuners et les pizzas. Pour ma part, j’ai succombé au burger Boub, qui contient deux boulettes, du bacon, du fromage, des tomates et de la salade, le tout bien arrosé de sauce maison de style Big Mac. Un gros wow!

J’ai bien aimé les frites maison, mais j’ai regretté de ne pas avoir fait comme chéri, qui a transformé son accompagnement en poutine. La sauce maison est savoureuse et j’ai eu un coup de cœur pour le fromage en grains – qui provient de la Fromagerie Les Rivières.
Les frites, taillées plus large, sont fournies par une ferme de Bellechasse et blanchies chaque jour.

«C’est important de se démarquer sur des choses comme ça», insiste la patronne.
De nombreux clients repartent avec un pot de sauce à spaghetti, qui fait la réputation du restaurant.
«La sauce à spaghetti, c’est un gros hit. Tous les enfants l’aiment!», lance Valérie, qui admet que c’est son péché mignon.
«Moi, la sauce à spaghetti, je la mange à la cuillère. Il ne faut pas que j’en apporte trop à la maison, je pourrais manger le un litre tout seul de même!», ricane-t-elle.
Son plat fétiche au Resto chez Boub? Le spaghetti poutine, qui est recouvert de fromage en grains!
Je comprends la popularité de l’endroit, qui se démarque dans son créneau avec des aliments de qualité, à des prix concurrentiels.
«On veut que les gens aient une belle expérience, que ce soit copieux et qu’ils en aient pour leur argent», termine la propriétaire.