Chefferie du PLQ: Karl Blackburn veut offrir une «vision ambitieuse» aux Québécois

Nicolas St-Pierre
Convaincu par plusieurs, le PDG sortant du Conseil du patronat du Québec, Karl Blackburn se lance dans la course à la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ) avec pour objectif d’offrir une «vision ambitieuse» et un «nouveau style de leadership» aux Québécois.
Rappelons qu’en juin dernier, Blackburn avait annoncé qu’il était atteint d’un cancer de la prostate et avait donc renoncé à la chefferie du PLQ.
«Ma santé est revenue et ma détermination est plus forte que jamais, ma passion du Québec et de ses régions ne m’a jamais quitté. Je me lance donc dans la course à la chefferie du Parti libéral du Québec avec l’intention d’offrir une vision ambitieuse aux Québécois», a déclaré dans une lettre ouverte celui qui est actuellement en rémission.
«Cette période auprès des miens [...] m’a fait réaliser à quel point je ressentais le besoin de reprendre mon engagement politique et de l’élargir au service de tous les Québécois et au bénéfice des générations qui nous suivront», a également souligné l’ancien député libéral de Roberval de 2003 à 2007.
Il disposera donc d’un peu moins de deux semaines, soit jusqu’au 11 avril pour recueillir, dans au moins 70 circonscriptions et 12 régions, 750 signatures de membres, dont au moins celles de 350 nouveaux membres.
Reconstruire le PLQ
Après deux mandats caquistes qu’il dit «marqués par la désorganisation et l’improvisation», il est d’avis que les Québécois ont besoin d’un changement.
«Le budget déposé la semaine dernière témoigne de l’ampleur des dégâts et de la perte de contrôle du gouvernement Legault. [...] L’État de nos finances publiques nous place dans une situation de grande vulnérabilité dans la guerre économique déclenchée par Donald Trump.»
C’est pourquoi il entend reconstruire la formation politique pour lui permettre de «retrouver son ADN, ses valeurs et sa signature unique» afin d’incarner ce changement qui, toujours selon lui, n’est pas représenté par un Parti Québécois «résolument séparatiste».
«Je connais profondément ce parti auquel j’appartiens depuis toujours, que j’ai servi et que j’ai contribué à bâtir à ma façon. Je connais ses militants et ses militants me connaissent. Je crois pouvoir leur apporter une offre différente, plus complète, qui pourrait davantage nous rassembler.»
«Nous avons besoin d’un nouveau style de leadership. Un leadership positif, inclusif, capable de réunir les Québécois: régions et métropole, jeunes et moins jeunes, francophones, anglophones, allophones et ceux issus des Premières Nations», a-t-il déclaré.