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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Chefferie du PLQ: un référendum «ferait plaisir» à Trump, dit Pablo Rodriguez

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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2025-02-09T14:54:20Z
2025-02-09T15:37:15Z
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En tête pour diriger les troupes libérales aux prochaines élections provinciales, Pablo Rodriguez brandit la menace d’un référendum sur la souveraineté du Québec dans un contexte d’incertitude mondiale causée par le président Trump.

«Un référendum, par définition, amène de l’insécurité. Il n’y a rien qui ferait plus plaisir à Donald Trump que de nous savoir divisés», affirme en entrevue le candidat à la chefferie du Parti libéral du Québec.

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L’ex-ministre fédéral rappelle qu’il faisait partie du gouvernement Trudeau, lorsque celui-ci a renégocié l’accord de libre-échange avec le président américain durant son premier mandat.

«Il y avait une approche pancanadienne. C’est toujours gagnant, lorsqu’on s’unit pour faire face à un géant comme les États-Unis», affirme-t-il.

Quelques minutes plus tôt, le candidat à la succession de Dominique Anglade annonçait deux nouveaux appuis au sein du caucus libéral à Québec, soit ceux d’Elisabeth Prass et de Brigitte Garceau.

Elles rejoignent les députés Désirée McGraw, Linda Caron, Michelle Setlakwe, Frédéric Beauchemin et Sona Lakhoyan Olivier.

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Devant les partisans libéraux, tant M. Rodriguez que Mme Prass ont brandi le spectre de la séparation du Québec, advenant l’élection d’un gouvernement péquiste.

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«On l’a vécu en 1995, ça amène de l’instabilité. Un référendum, on sait comment ça commence, on ne sait jamais comment ça finit», a notamment déclaré le candidat à la chefferie.

Pour sa part, Elisabeth Prass a fait valoir, en anglais, que celui-ci «a de l’expérience, quand il est question de référendum, en tant que membre actif des jeunes libéraux durant le référendum de 1995».

Souveraineté en berne

Le fait que les appuis à la souveraineté aient atteint un creux historique ne change rien, affirme M. Rodriguez. Le Parti Québécois demeure en tête des sondages. «Le Parti Québécois est très clair: il va y avoir un référendum lors d’un premier mandat», rappelle-t-il.

Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon et son député Pascal Bérubé ont d’ailleurs rappelé à deux reprises cette semaine que le PQ ira de l’avant, peu importe le contexte.

«On va continuer de faire la promotion de cette option, quelle que soit la conjoncture», a déclaré Pascal Bérubé jeudi, en réaction à un sondage qui place l’appui à la souveraineté à seulement 29%, son pointage le plus faible depuis cinq ans.

Équilibre budgétaire

Par ailleurs, malgré la présence dans son équipe de Frédéric Beauchemin et de Martin Coiteux, tous deux partisans de la rigueur budgétaire, Pablo Rodriguez n’a toujours pas d’horizon pour ramener le Québec à l’équilibre budgétaire.

«Éliminer le déficit, ce n’est pas un projet de société», confie-t-il à notre Bureau parlementaire.

Le gouvernement Legault devra présenter ce printemps son plan pour combler le manque à gagner de 11 G$ dans les coffres de l’État.

Toutefois, des coupes trop rapides en santé et en éducation feraient du Québec une société «beaucoup moins riche», même sans déficit, plaide Pablo Rodriguez.

Coderre exclu

Ce dernier a également brièvement commenté la décision d’exclure la candidature de Denis Coderre de la course à la chefferie sans vouloir se prononcer directement sur la décision du PLQ.

«Toute personne qui aspire à se présenter doit avoir réglé ses problèmes avec le fisc, ça c’est sûr, doit payer ses impôts, comme tous citoyens», dit-il.

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