Chefferie du PLC: Chandra Arya écarté par son propre parti

Olivier Boivin
Le premier député libéral à avoir annoncé qu’il briguerait la chefferie du parti, Chandra Arya, ne fera finalement pas partie de la course, car il a été écarté par le PLC.
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Dans une publication sur X, le député de Nepean, en Ontario, a indiqué qu’il avait reçu l’information voulant qu’il ne puisse pas être candidat.
«Aujourd’hui, j’ai été informé par le Parti libéral du Canada qu’on ne me permettra pas d’entrer dans la course à la chefferie, a-t-il écrit. Pendant que j’attends leur communication officielle, je considère avec prudence mes prochaines actions.»
«Cette décision soulève d’importantes questions au sujet de la légitimité de cette course à la direction et, par extension, la légitimité du prochain premier ministre du Canada», a-t-il ajouté.
First and foremost, I want to extend my heartfelt gratitude to the hundreds of volunteers across Canada who have worked tirelessly, day and night, over the past two weeks to mobilize support for my Liberal leadership campaign. Your unwavering dedication inspires me.
— Chandra Arya (@AryaCanada) January 26, 2025
I am deeply… https://t.co/EnR1u9ZFAt pic.twitter.com/F4Fk5sjDSl
Le Parti libéral du Canada confirme que le député ne sera pas candidat en vertu du règlement de la course à la chefferie, qui stipule qu’à la suite de l’analyse d’examinateurs, une candidature peut être rejetée pour différents motifs.
Les examinateurs du parti auraient donc eu des raisons de croire qu’il n’avait «pas satisfait aux critères obligatoires du Règlement ou [aurait] démontré (en raison de déclarations publiques, d’une conduite inappropriée passée, d’un manque d’engagement envers la démocratie ou de tout risque à la réputation ou risque juridique) qu’[il] est manifestement inapte à occuper le poste de Chef du parti», selon ce qu’on lit dans le règlement.
Le PLC ne précise pas cependant quelle est la raison exacte du rejet de la candidature de M. Arya.
Cette dernière avait fait des vagues au sein du parti depuis son annonce, notamment autour du fait qu’il ne sait pas s’exprimer en français.
Plusieurs députés avaient indiqué que le prochain chef de leur parti devrait parler la langue de Molière, dont la ministre du Patrimoine canadien, Pascale St-Onge, qui avait affirmé, plus tôt ce mois-ci, que sa candidature n’était «pas à l’image de notre parti».
«Je pense que c’est quelqu’un qui s’est discrédité, malheureusement, pour la course au leadership», a-t-elle affirmé en entrevue à l’émission La Joute, le 14 janvier.