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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Chassez le naturel...

Photo AFP
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Photo portrait de Yvon Pedneault

Yvon Pedneault

2021-11-15T03:38:33Z
2021-11-15T04:11:45Z
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Pouvait-on espérer un meilleur résultat? Pourtant, pendant une quarantaine de minutes, même si les Bruins de Boston attaquaient à répétition, Samuel Montembeault donnait de l’espoir à ses coéquipiers. 

Il se défendait bien alors que les joueurs d’impact chez le Canadien n’offraient rien de bien convaincant.

Puis, en troisième période, la réalité a frappé. Le Canadien n’avait pas le personnel requis pour compétitionner au même niveau que les Bruins.

Montembeault a cédé.

Les défenseurs ont été débordés par les trios de Patrice Bergeron et de Charlie Coyle les laissant envahir le territoire avec une facilité déconcertante.

Et les attaquants, ceux qui doivent sonner la charge, ont encore fait chou blanc. Un refrain qu’on entend depuis trop longtemps.

Nick Suzuki a passé près de 20 minutes sur la surface de jeu. A-t-il été menaçant?

En quelques occasions. Et, à sa défense, a-t-il des ailiers capables de profiter de son talent?

Il apprend à composer avec un scénario bien différent quand il évolue dans un autre amphithéâtre que le Centre Bell.

Ce que les entraineurs réservent à Suzuki, ce sont leurs meilleurs effectifs. Ainsi, ils n’auront pas trop de soucis au niveau de la compétition puisque le joueur de centre est l’une rares menaces chez le Canadien, pour le reste, il n’y a pas de quoi s’énerver.

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Regardez la feuille de route des autres patineurs du Tricolore.

Les marqueurs ont été Michael Pezzetta et Joel Armia. À Detroit, la veille, Ryan Poehlin et Chris Wideman.

Oups.

Hier soir à Boston, ce qu’on observe depuis le début de la saison, s’est répété.

Tyler Toffoli? 18 :23 minutes et deux tirs.

Josh Anderson? 16 :50 et deux tirs.

Ce sont les deux compagnons de Suzuki. Mais, l’entraineur a-t-il le choix? Pas vraiment, pas avec autant de joueurs d’attaque à l’infirmerie. Cependant, ce n’est pas une excuse puisque Toffoli et Anderson sont avant tout identifiés comme des marqueurs, des joueurs qui doivent supporter leur joueur de centre ce n’est pourtant pas le cas.

Hier soir, l’entraineur Cassidy s’est chargé d’avoir Charlie McAvoy dans la mêlée face à Suzuki. Également, il a réussi à lui opposer Bergeron, Brad Marchand et David Pastrnak.

Il y a aussi Brendan Gallagher : 12.50 minutes et deux tirs... mais le gardien des Bruins n’a jamais été inquiété. Gallagher est-il en parfaite santé?

Christian Dvorak a disputé 17.10 minutes, trois tirs, un dangereux, mais a-t-il répondu aux attentes depuis le début de la saison? Aucunement,

La brigade défensive a encore une fois été malmenée sauf qu’il y a trop de patineurs qui occupent la mauvaise chaise. C’est sans doute le cas de Jeff Petry.

Peut-être devrait-on songer à mieux répartir le temps de jeu de certains patineurs,

J’écoutais les propos de Dominique Ducharme après le match, ces propos sont toujours intéressants, mais il se garde bien de faire connaître ses états d’âme.

« Ce sont des petits détails qui nous causent des ennuis. L’exécution n’est pas à point et dans notre territoire, on passe trop de temps, nos changements au niveau des effectifs se font d’une façon laborieuse. »

En d’autres mots, il fait sans doute un parallèle au manque d’exécution, à l’effondrement de son équipe devant l’adversité.

Il pourrait ajouter que, depuis le début de la saison, quels sont les joueurs qui ont saisi le gouvernail?

Ils sont peu nombreux.

Et, très souvent, c’est vrai que les petits détails font toute la différence.

Mais, il y a aussi le talent.

Les joueurs talentueux s’attardent aux petits détails. Ils amènent des conditions gagnantes.

Depuis le début de la saison, ces conditions sont inexistantes pour différentes raisons.

Suzuki se démarque du groupe, mais il faudra bien l’encadrer.

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