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L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

Festival d’été: Charlotte Cardin rejoint son amoureux, Aliocha Schneider, pour la pièce «Ensemble»

Photo fournie par le FEQ (crédit Stéphane Bourgeois)
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Photo portrait de Yves Leclerc, Agence QMI

Yves Leclerc, Agence QMI

2025-07-08T03:33:56Z
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Plusieurs l’espéraient et, oui, c’est arrivé. Charlotte Cardin est venue rejoindre Aliocha Schneider, son amoureux, sur la scène Hydro-Québec pour faire la pièce Ensemble en duo. Un moment qui était attendu.

Après une très belle version de Rêver mieux, de Daniel Bélanger, lors des rappels, elle s’est pointée sur la scène pour ajouter sa voix au titre C’est tout, c’est rien. Une arrivée qui a déclenché une salve de cris stridents de la part du public féminin. Les deux amoureux se regardaient droit dans les yeux et ils se sont même fait la bise. Deux fois en tout.

Tout était en place pour Ensemble, où les voix du public se sont ajoutées à celles des deux amoureux. Difficile de demander mieux comme finale.

Une prestation qui a mis un terme à une soirée tout en douceur à la place de l’Assemblée-Nationale. Les conditions étaient loin d’être idéales. Des moments de pluie. Des accalmies. Faisait frette...

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Photo fournie par le FEQ (crédit Stéphane Bourgeois)
Photo fournie par le FEQ (crédit Stéphane Bourgeois)

Il s’agissait d’un concert hautement émotif pour l’auteur-compositeur-interprète et acteur franco-québécois de 31 ans. C’était un dernier avec ses musiciens québécois.

• À lire aussi: Charlotte Cardin et Aliocha Schneider quittent le Québec

Des musiciens, dont le batteur Olivier Cousineau, se sont particulièrement éclatés lors de la finale de la pièce Sarah, très rock dans sa livraison. Même chose lors du dernier segment de L’Océan des amoureux et aussi durant Julia et Avant elle, où la vedette de la soirée, alternant entre guitare acoustique et électrique, a exécuté deux solos bien tournés.

Ses chansons sont principalement douces et calmes, et les moments plus électriques amènent un bel équilibre et un dosage réussi. La qualité sonore était exceptionnelle.

Aliocha Schneider s’exprime très bien lorsqu’il le fait lors de ses interventions, dont une était accompagnée par le son des Salebarbes provenant des Plaines. A-t-il des défauts, celui-là?

Laura Cahen

Gros coup de cœur pour Laura Cahen.

L’auteure-compositrice-interprète ne l’a toutefois pas eu facile. C’était froid, venteux et plusieurs jeunes, devant elle, semblaient en avoir long à se raconter avant l’arrivée. C’était même un peu irrespectueux par moments.

Car la musique de Laura Cahen est minimaliste. Un genre de croisement entre Laurie Anderson, Émilie Simon, Air et Zaho de Sagazan. C’était léger, aérien, tout en douceur et parsemé de belles ambiances sonores, comme sur les titres Je vois et Partout.

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Photo fournie par le FEQ (crédit Marc-Antoine Hallé)
Photo fournie par le FEQ (crédit Marc-Antoine Hallé)

Accompagnée par la claviériste Josephine Stephenson, l’auteure-compositrice-interprète originaire de Nancy, en France, a revisité plusieurs titres que l’on retrouve sur son opus De l’autre côté. Beau, superbe et à découvrir.

Soleil Launière

Théâtrale, intense et pleine de fragilité, Soleil Launière a déployé ses petits bijoux de pièces électros, psychédéliques, parfois aériennes, en innu, en français et en anglais.

Malgré son prénom, le ciel, lui, était plein de grisaille. Il y avait une centaine de spectateurs à la place de l’Assemblée-Nationale.

Accompagnée par les excellents musiciens de la formation québécoise Chances, l’artiste multidisciplinaire innue, originaire de Mashteuiatsh, a offert une performance théâtrale et pleine de dramaturgie.

Photo fournie par le FEQ (crédit Marc-Antoine Hallé)
Photo fournie par le FEQ (crédit Marc-Antoine Hallé)

De la danse, des incantations, un poème de Joséphine Bacon, une branche d’arbre qu’elle pointe haut vers le ciel: Soleil Launière était très émotive. Avant la pièce MMIWG2S, de son album Taueu, elle a récité une longue liste de prénoms féminins. Tous de femmes autochtones assassinées au Canada en 2023-2024.

«Nous sommes vivants. Même sous terre», a-t-elle lancé lors d’un segment rempli d’émotion. Elle a réussi, à la perfection, à nous transporter ailleurs, dans un autre univers. Le sien.

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