Charlie Kirk: l’annulation ultime
On a perdu la faculté de discuter...


Richard Martineau
«Je ne suis pas d’accord avec vous, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de dire ce que vous pensez...»
Voilà ce que disait Voltaire.
Aujourd’hui, on a retourné cette phrase sur la tête.
C’est maintenant:
«Je ne suis pas d’accord avec vous et j’irai jusqu’à vous donner la mort pour que vous ne puissiez pas dire ce que vous pensez...»
L’aboutissement logique
C’est révélateur que l’assassin de Charlie Kirk l’ait tué d’une balle dans la gorge.
Car c’est ce qu’il voulait faire: l’empêcher de parler. De faire entendre sa voix.
Ce n’est plus suffisant, semble-t-il, de détruire la vie professionnelle des gens qui ne pensent pas comme nous.
Il faut maintenant les détruire physiquement.
On est rendu là.
La suppression de Charlie Kirk est l’aboutissement logique de ce qu’on appelle la culture de l’annulation.
Après les insultes et les menaces, les balles.
«Qui ne peut attaquer le raisonnement attaque le raisonneur», disait Paul Valéry.
C’est en plein ça.
Je n’ai pas la culture suffisante me permettant de répondre à tes idées par des idées?
Alors, je vais te faire disparaître, tout simplement.
Comme ça, je sauverai la face.
• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Moi c. les autres
La pandémie ne nous a pas qu’enfermés physiquement.
Elle nous a enfermés intellectuellement.
Elle a limité l’espace intellectuel que nous pouvions explorer.
Seuls devant notre ordi, nous avons fini par penser en silo.
Non seulement on ne sortait plus de chez nous, mais on ne sortait plus de notre bulle.
On passait notre temps à dialoguer avec des gens qui pensaient exactement comme nous.
Quand tu sors, quand tu vas au resto, au théâtre ou au bureau, tu rencontres forcément des gens qui ne pensent pas comme toi, qui sont différents.
Mais, quand tu restes à la maison, l’écran que tu fixes à longueur de journée cesse d’être une fenêtre ouverte sur le monde et finit par devenir un miroir.
Résultat: après deux ans de ce régime, tu finis par perdre la capacité de dialoguer.
Tu monologues.
C’est ce qui est arrivé.
Nous nous sommes tous construit une prison idéologique.
Nous avons tous fini par développer une vision binaire du monde.
Moi contre les autres.
Ajoutez à cela un climat politique de plus en plus explosif, de plus en plus volatil, et vous vous retrouvez avec des gens qui se tirent dessus au lieu de se parler.
Dans un mur
Il va falloir, à un moment donné, réapprendre à échanger, à discuter.
Vous, nous, moi.
Ça ne veut pas dire tolérer naïvement les intolérants, ou être d’accord avec tout ce que les gens disent et pensent.
Mais répondre à des arguments par des arguments.
Actuellement, toutes les personnes qui osent parler publiquement de sujets épineux (que ce soit l’immigration, le mouvement trans ou la laïcité) reçoivent des menaces de mort.
Toutes.
Qu’elles soient de droite ou de gauche.
• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Ça n’a aucun sens.
On ne peut pas continuer comme ça, car on s’en va directement dans le mur.
Aujourd’hui, ce sont les États-Unis.
Demain, ça sera ici.
C’est déjà arrivé.
Ça fait deux ans que la pandémie est terminée.
Il faudrait commencer à sortir de notre bulle.