Chaos à l’aéroport de Montréal: «Nous n’avons même pas pu essayer de parler avec quelqu’un, parce qu’il n’y avait personne...»
Des centaines de voyageurs ont subi des retards à cause d’un problème informatique

Clara Loiseau
Des voyageurs qui espéraient mettre les pieds dans l’eau sur les plages du Sud au soleil ont plutôt dû s’armer de patience à l’aéroport de Montréal, où les vols ont été annulés ou repoussés à cause d’un problème informatique.
«Quand on est arrivés, il n’y avait presque pas d’employés, et des centaines de personnes en file qui attendaient. On ne pouvait pas avoir nos cartes d’embarquement ni enregistrer nos bagages», raconte Chantal Robitaille, qui devait s’envoler pour les Bahamas à bord d’un vol Air Canada, mardi matin.

Alors qu’elle attendait avec son mari, Jean-François Guindon, elle a reçu un premier message texte pour la prévenir que son avion décollerait à 9 h 30 au lieu de 8 h 40. Un peu plus tard, elle a reçu un nouveau message indiquant que l’embarquement commençait.
«Nous n’avons même pas pu essayer de parler avec quelqu’un, parce qu’il n’y avait personne. Finalement, on a appris que notre avion avait décollé sans nous», poursuit-elle.
C’est que mardi matin, les employés des compagnies aériennes semblaient faire les enregistrements de certaines personnes manuellement en leur prenant leur passeport. Même chose pour les valises.
«Selon l’agence de voyages, 20% des gens de notre vol n’ont pas pu partir», ajoute M. Guindon, juste après avoir raccroché avec son agence de voyage vers 11 h 30.
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L'aéroport Montréal-Trudeau a indiqué par courriel que c'est un problème informatique qui a causé la panne.
«Le fournisseur de services en charge de la télécom pour YUL a fait une mise à jour logicielle des équipements cette nuit, ce qui a occasionné des pannes au niveau de plusieurs systèmes», a écrit Eric Forest, conseiller en communication.

Des heures d'attente
Après avoir patienté pendant plus de quatre heures, Chantal Robitaille et Jean-François Guindon ont appris qu’il leur sera tout bonnement impossible de partir.
«Reste maintenant à voir ce qu’il va être possible de faire», laisse tomber Mme Robitaille, en espérant pouvoir partir mercredi ou la semaine prochaine.
D’autres voyageurs ont aussi dû s’armer de patience.
Anne Noeser était censée partir pour Cancún, au Mexique, avec son mari.
«Nous sommes arrivés à l’aéroport à 4 h 45 du matin et nous n’avons pas vraiment de détails, à l’exception d’un message qui passe en boucle pour nous dire que l’aéroport a des problèmes techniques», explique-t-elle, indiquant que son vol partira finalement à 16 h, soit avec un retard de huit heures.
«On a perdu une journée entière de vacances», déplore-t-elle, après déjà sept heures d’attente à l’aéroport.

Le son de cloche était le même du côté de Ghislaine Tremblay et son mari, André Bissonnette, lesquels attendaient en file depuis près de quatre heures mardi matin lorsque Le Journal les a rencontrés.
«Nous devions partir pour Cancún à 9 h et finalement on a appris que notre vol est repoussé à 21 h», déplore l'homme, qui a dû emprunter un fauteuil roulant pour attendre.
«C'est très, très long. On ne reçoit aucune information de la part des employés. On doit attendre debout», continue Mme Tremblay.

Des voyageurs arrivés mardi soir à l’aéroport de Montréal ont aussi été confrontés à plusieurs heures d'attente au moment de traverser les douanes, comme le témoigne la photo ci-dessous.

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