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L'article provient de TVA Nouvelles

Chantiers fantômes à Montréal: rue barrée sans ouvriers

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Photo portrait de Marie-Laurence Delainey

Marie-Laurence Delainey

2025-05-28T21:00:00Z
2025-05-29T22:55:58Z
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Le blocage injustifié d’une rue de Ville-Marie, causé par des cônes installés quatre jours avant le début des travaux, décourage des résidents lassés de voir les chantiers fantômes se multiplier à Montréal.

«Il n’y a personne depuis une semaine, déplore Junior Lacoste, père de famille résidant sur la rue Poupart. C’est un peu plate. On a un enfant en bas âge, c’est compliqué de se stationner vraiment loin», déplore-t-il.

Le chantier situé à l’angle des rues Poupart et Sainte-Catherine était bloqué par des cônes et des panneaux de signalisation depuis plusieurs jours malgré l’absence de travailleurs sur les lieux.

Junior Lacoste, ici avec son garçon, Néo, à Montréal, le lundi 26 mai 2025, ne peuvent pas se stationner dans Ville-Marie à cause de ce tronçon bloqué sans raison depuis quatre jours.
Junior Lacoste, ici avec son garçon, Néo, à Montréal, le lundi 26 mai 2025, ne peuvent pas se stationner dans Ville-Marie à cause de ce tronçon bloqué sans raison depuis quatre jours. Photo Agence QMI, Marie-Laurence Delainey

Après avoir interpellé la ville, le porte-parole Philippe Sabourin ainsi qu’une inspectrice se sont rendus sur place, mardi. L’inspectrice a confirmé que les panneaux bloquant l’accès à la rue ont été installés jeudi, alors qu’ils auraient dû l’être au plus tôt dimanche, soit 24 heures avant le début des travaux de pavage.

«C’était trop tôt pour poser les panneaux. On va faire les vérifications. C’est pour ça qu’on a des inspecteurs. [...] On a des règles qui viennent avec des permis, on s’assure qu’elles soient respectées», explique Philippe Sabourin.

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Photo Agence QMI, MARIE-LAURENCE DELAINEY
Photo Agence QMI, MARIE-LAURENCE DELAINEY

Chaque arrondissement à Montréal compte plusieurs inspecteurs qui veillent entre autres à s’assurer que les travaux sont actifs et que les entrepreneurs ont les permis requis. La Ville compte aussi sur la vigilance des citoyens. 

«Appelez-nous au 311. Un chantier qui ne se passe rien pendant cinq jours, c’est pas normal. On va faire des vérifications», rappelle-t-il.

Il y a actuellement 1955 entraves dans la métropole. Certaines suscitent incompréhension et frustration. Le 25 mai, dans l’arrondissement de LaSalle, un livreur a dû emprunter un détour d’une dizaine de minutes en plein jour après s’être retrouvé face à un chantier sans activité bloquant l’extrémité de la 75e Avenue, à l’angle de la rue Airlie. 

«Je trouve que ce n’est pas correct. Ils devraient au moins l’ouvrir la fin de semaine. [...] Même le trottoir est fermé, je ne peux même pas passer à pied!» dénonce Clokmane Choir.

Parfois justifié, selon la Ville

M. Sabourin rappelle qu’il est parfois justifié d’apercevoir des chantiers sans travailleurs, que ce soit pour protéger la machinerie, permettre au béton de sécher ou prévenir les risques de blessures pour les usagers.

Des cyclistes et automobilistes se sont par exemple butés à une route fermée dans l’arrondissement de LaSalle ce dimanche, près du pont Mercier. Aucun travailleur n’était visible sur place puisqu’ils se trouvaient plus loin sur le chantier.

Mark, travailleur pour le Mohawk bridge consortium, rappelle que des chantiers sont aussi fermés pour assurer la sécurité des usagers. À Montréal, le 25 mai 2025.
Mark, travailleur pour le Mohawk bridge consortium, rappelle que des chantiers sont aussi fermés pour assurer la sécurité des usagers. À Montréal, le 25 mai 2025. Photo Agence QMI, Marie-Laurence Delainey

«La raison pour laquelle cette route est fermée en ce moment, c’est pour la sécurité du public. Les ouvriers travaillent directement au-dessus de la chaussée et du passage piéton. Il y a donc des morceaux de béton qui tombent à travers cet espace», explique Mark, travailleur du Mohawk Bridge Consortium.

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