Chantier Davie: Ottawa lance le chantier du plus grand brise-glace jamais construit au pays
«Une grande journée pour le Québec», dit François Legault
Agence QMI et Stéphanie Martin
Le gouvernement fédéral a annoncé samedi matin l'octroi au chantier Davie d'un contrat de 3,25 milliards de dollars pour la construction d'un brise-glace polaire, le plus grand jamais construit au Canada.
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Comme le Journal le rapportait vendredi, le puissant brise-glace sera bâti principalement au chantier maritime de Lévis (70%), avec une partie construite à son chantier finlandais d’Helsinki (30%).
Le ministre fédéral de l’Approvisionnement et député de Québec, Jean-Yves Duclos, ainsi que le ministre de l’Industrie, François-Philippe Champagne, en ont confirmé l'annonce samedi, à Lévis.
«C’est un des plus gros brise-glace les plus complexe que l’humanité aura jamais construit dans son histoire et on va faire ça ici à Lévis», a commenté le ministre Duclos.
Partenariat avec la filiale d’Helsinki
La Davie mettra à contribution sa filiale canadienne en Finlande, le chantier Davie Nordic Yards, à Helsinki, ce qui lui permettra d’accélérer les délais de construction, tout en permettant de compléter les opérations de remise à niveau de ses installations de Lévis. Le brise-glace doit être livré en 2030.
Le contrat fait partie de la Stratégie nationale de construction navale, qui octroie aussi un mandat pour un deuxième brise-glace au chantier Seaspan de Vancouver. Ce dernier sera quant à lui prêt en 2032.
L’objectif est de renforcer la sécurité et la souveraineté du Canada dans l’Arctique.
«Ça s'inscrit dans un contexte international clé, on sait qu’on a besoin de développer notre souveraineté économique pour défendre notre souveraineté nationale, on ne peut plus compter autant sur nos voisins américains qu’on l’aurait espéré il n’y a pas si longtemps», a dit le ministre Duclos.
Le navire, qui sera construit à Lévis, nommé le PolarMax, mesurera 139 mètres de long. Il sera capable de se frayer un chemin à travers les glaces à des latitudes plus nordiques dans l’Arctique et de permettre les expéditions scientifiques toute l’année, en plus de renforcer l’aide aux communautés autochtones du Nord et de répondre aux urgences maritimes.
Plus puissant
Il sera plus puissant que les deux brise-glaces actuels de la Garde côtière canadienne, le Terry-Fox et le Louis S. St-Laurent.
Le premier ministre du Québec, François Legault, était présent à l’annonce samedi. Il était accompagné des ministres Bernard Drainville et Christine Fréchette.
Le premier ministre a salué la détermination pour la relance de la Davie. Il a parlé de trois grands objectifs rencontrés par le projet dont, «défense nationale de l'Arctique», «l'économie avec 2000 emplois pour le Québec», et de «l'indépendance économique du pays» dans un contexte de menaces de la part du président américain.
«Ça va ajouter entre 1000 et 1200 emplois directs ici au chantier, puis on va ajouter 1000 emplois indirects, a-t-il commenté. C’est vrai que c’est beaucoup d’emploi, ça arrive bien parce qu'avec M. Trump, il y a un risque important que des emplois se perdent dans le secteurs manufacturier, suite aux tarfis qui vont être mis en place et la réduction de nos exportations aux États-Unis», a-t-il commenté.