Chandler: un enfant de 4 ans oublié pendant 2h à l'extérieur de son CPE

Un enfant de quatre ans a été oublié et est resté seul dans la cour extérieure d’un service de garde de Chandler pendant près de deux heures. 

L’incident préoccupant, sans conséquence malheureuse, s’est produit au centre de la petite enfance La Belle journée, le 10 avril dernier.

L’événement qui était passé sous silence peut être dévoilé au grand jour aujourd’hui à la suite d’informations obtenues par TVA Nouvelles.

Selon la version du ministère de la Famille, l’enfant aurait échappé à la surveillance des éducatrices en poste.

Joint au téléphone samedi matin, le président du CPE La Belle journée a qualifié l’incident comme étant «inacceptable».

Selon la version de Sébastien Pagé, l’incident est survenu au moment où les enfants rentraient pour le repas du midi.

«Il y a eu une erreur de la part de l’éducatrice responsable du groupe. Normalement, les enfants doivent être comptés avant de rentrer et en rentrant, mais malheureusement la procédure standard n’a pas été suivie.»

Sanctions immédiates

À la suite de l’événement, la direction a entrepris une enquête administrative.

Une plainte officielle a aussi été déposée au ministère, ce qui a mené à une inspection rigoureuse de l’endroit ainsi qu’à la suspension de certains membres du personnel.

Une personne a aussi été renvoyée par la direction de l’installation immédiatement après les faits, indique par courriel un conseiller aux communications – affaires publiques du ministère de la Famille.

«On a aussi donné des conséquences qui étaient proportionnelles à leurs responsabilités aux employés qui étaient impliqués dans les événements», s’est contenté de répondre M. Pagé.

Un plan d’action en préparation

Des actions concrètes ont été mises en place pour éviter que d’autres situations de la sorte ne se reproduisent.

Avant même la visite des inspecteurs du Ministère, le 29 avril, la direction du CPE a affirmé aux fonctionnaires avoir déjà mis en place des moyens pour prévenir ce type de situation en veillant à ce que tout le personnel soit bien au fait des consignes en matière de surveillance des enfants.

«On a installé des sonnettes dans nos trois installations. Si jamais une situation de ce genre réarrive, les enfants pourront avoir un moyen de communication. On comprend que les portes extérieures doivent être forcément barrées pour s’assurer qu’aucun intrus ne pénètre dans l’établissement», a tenu à assurer M. Pagé.

Dans un mémo envoyé aux parents mercredi dernier, soit près d’un mois après l’incident, on indique que la direction et le conseil d’administration ont pris rapidement la situation au sérieux.

«Depuis maintenant 46 ans, nous nous engageons à offrir un milieu de vie sécuritaire et bienveillant pour tous les enfants. Soyez assurés que nous poursuivons cet engagement avec rigueur et transparence», écrit Hélène McInnis, directrice générale du CPE de Chandler.

Un plan d’action visant à renforcer la surveillance et à assurer un environnement toujours sécuritaire est aussi en cours d’élaboration

«Nous mettons tout en œuvre pour qu’il réponde aux plus hauts standards de sécurité», ajoute la gestionnaire dans son mémo.

Le ministère a exigé au CPE de lui transmettre un plan d’action détaillant les mesures mises en place afin d’assurer une surveillance constante des enfants sous sa responsabilité.

Au moment de publier cet article, le ministère attendait toujours d’en recevoir une copie.

Les parents de l’enfant satisfaits

Dans une déclaration, la mère de l’enfant en question indique qu’il s’agit d’un événement isolé qui a été pris en charge de façon appropriée par la direction du CPE.

«Nous sommes satisfaits du traitement qui en a été fait: les mesures nécessaires ont été prises rapidement et avec rigueur. La situation a été réglée à l’interne, en collaboration avec le CPE, et des ajustements ont été apportés afin de renforcer la sécurité. Malgré cet incident, nous maintenons toute notre confiance envers l’organisation et son équipe de direction.»

Alors que l’incident suscite de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, les parents s’interrogent «sur les réels motifs ayant mené à des déclarations à un journaliste, puisque cela ravive une situation qui avait déjà été prise en main».

La mère assure que leur enfant se porte bien. «Nous n’émettrons aucun autre commentaire à ce sujet.»