Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Connor Bedard et le Canadien: équipe en hausse, chances à la baisse

Jake Allen et le Canadien ont réduit au silence Connor McDavid, dimanche après-midi, et remporté du même coup une deuxième victoire en autant de jours.
Jake Allen et le Canadien ont réduit au silence Connor McDavid, dimanche après-midi, et remporté du même coup une deuxième victoire en autant de jours. Photo Reuters
Partager
Photo portrait de Marc de Foy

Marc de Foy

2023-02-14T05:00:00Z
Partager

Vous êtes déçus des deux victoires du Canadien pendant la fin de semaine du Super Bowl ? Vous souhaitez qu’il perde ce soir face aux Blackhawks de Chicago ? Vous aimeriez que le Tricolore ait les meilleures chances possibles de remporter la loto Connor Bedard ? Vous feriez peut-être mieux d’en faire votre deuil.

C’est sûr qu’on aimerait tous voir le jeune phénomène dans l’uniforme bleu, blanc, rouge. À la fin de la saison dernière, j’ai écrit qu’il y avait un avantage à finir dernier au classement général en vertu des règles du repêchage.

Comme bien des gens, je pensais surtout à Bedard à ce moment-là. 

Mais d’abord, il fallait passer par le repêchage du moment. Après avoir consolidé son emprise sur le premier choix à la loterie, le Canadien a repêché Juraj Slafkovsky.

Rien n’est perdu pour le jeune

La première saison du colosse attaquant slovaque nous aura laissés sur notre appétit. Une blessure y a mis fin prématurément, mais on peut dire sans se tromper qu’il n’était pas prêt pour la Ligue nationale.

Toutefois, rien n’est perdu dans son cas. L’avenir est porteur d’espoir pour un premier choix qui aura 19 ans à la fin mars.

Bedard est quant à lui un joueur générationnel. Le joueur de centre originaire de Vancouver brûle la Ligue de l’Ouest. Avec 96 points en seulement 39 matchs, Bedard n’est plus qu’à quatre points de son total de la saison dernière en 62 rencontres.

Publicité

Les 32 équipes de la LNH aimeraient mettre le grappin dessus. C’est un joueur comme il en passe tous les 10 ou 15 ans.

Dans son cas, un écart de huit ans le sépare de Connor McDavid. Ça signifie que la relève de Sidney Crosby et d’Alex Ovechkin est assurée pour un bon moment.

Priez fort !

Or, une seule équipe obtiendra Bedard.

Les chances du Canadien de gagner la loterie avec son premier choix sont de l’ordre de 6,5 %, lui qui détient en ce moment le septième choix au repêchage (26e rang au classement général). 

On peut toujours dire que c’est mieux que rien, mais c’est loin du 25,5 % qui est attribué à l’équipe terminant au 32e et dernier rang.

La 31e place concède 13,5 % de chances à ses détenteurs.

Attendez-vous donc à une bataille endiablée entre les Blue Jackets de Columbus, les Blackhawks et peut-être les Ducks d’Anaheim et les Coyotes de l’Arizona pour la dernière place.

Il y a encore le premier choix des Panthers qui appartient au Canadien, mais l’équipe de la Floride pourrait ne plus être de la course à la loterie pour le premier choix avant longtemps.

Pour ceux donc qui souhaitent voir la balle de ping-pong ornée du CH sortir du boulier la première, faites des neuvaines !

Des jeunes talentueux

À ce rythme, le Tricolore se dirige vers une saison de 74 points, ce qui serait une amélioration de 19 points par rapport à sa production de l’an dernier.

Publicité

Est-ce une surprise ?

Évidemment !

Mais on devrait être contents, l’équipe est en hausse.

Au début de la saison, on se demandait comment l’équipe s’en sortirait avec trois recrues à la défense.

Or, Kaiden Guhle a montré qu’il pourrait être la pierre angulaire de cette brigade pendant plusieurs années. Arber Xhekaj est un bon remplaçant pour Alexander Romanov. Vous imaginez si le Canadien avait les deux.

Jordan Harris s’améliore de match en match. Pas pour rien que la direction lui a déjà offert une prolongation de contrat. À un salaire annuel de 1,4 million $, il pourrait être déjà une aubaine lorsque sa nouvelle entente entrera en vigueur la saison prochaine. 

Justin Barron a disputé 16 matchs sur une possibilité de 19 depuis son rappel de Laval. Comme les autres jeunots du club, il apprend.

Trois bons gars de chez nous

Trois joueurs de chez nous représentent pour leur part d’agréables découvertes, à commencer par Samuel Montembeault, qui s’est drôlement amélioré par rapport à l’an dernier. 

À 26 ans, il semble sur la voie d’autres gardiens de cet âge qui se sont épanouis tardivement.

Rafaël Harvey-Pinard est de son côté une révélation. Ses six buts en neuf matchs ne sont pas le fruit du hasard. 

L’attaquant natif de Jonquière ne craint pas de se tremper dans les zones chaudes. Il roule la pédale au plancher à chaque match. 

Il se rend utile de mille et une façons. Quand il ne marque pas des buts, il bloque des rondelles et coupe des passes pendant les infériorités numériques. Il est devenu indispensable.

Alex Belzile ne triche jamais non plus et il ne coûte pas trop cher.

Tout ça alors que les noms de six joueurs figurent sur la liste des blessés, dont ceux de Cole Caufield et Guhle.

Pas trop mal !

Publicité
Publicité