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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Championnat de la PGA: spectaculaires rénovations

Le parcours East du club de golf Oak Hill, à Rochester dans l’ouest de l’État de New York, est l’hôte du Championnat de la PGA d’Amérique en mai 2023. Un ruisseau serpente les trous 1 à 13, menaçant ainsi plusieurs coups.
Le parcours East du club de golf Oak Hill, à Rochester dans l’ouest de l’État de New York, est l’hôte du Championnat de la PGA d’Amérique en mai 2023. Un ruisseau serpente les trous 1 à 13, menaçant ainsi plusieurs coups. Photo fournie par PGA D’AMÉRIQUE
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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2023-05-18T02:29:23Z
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ROCHESTER | Poser les yeux sur l’immense complexe du club de golf d’Oak Hill permet de constater la spectacularité des travaux entrepris en 2019 pour rénover un chef-d’œuvre de l’architecture golfique américaine. Andrews Green a permis au parcours est du sélect club new-yorkais d’entrer dans les années 2020 avec panache.

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Et pourtant, Oak Hill figurait déjà parmi les plus beaux parcours d’Amérique avant que l’architecte décide de ramener les lignes originales que le concepteur Donald Ross avait tirées en 1925. Green a respecté les principes de jeu de l’époque en appliquant ceux d’aujourd’hui. 

Ainsi, il a remodelé les 18 verts, redessiné toutes les fosses et abattu plus d’un millier d’arbres afin d’ouvrir l’espace de jeu pour favoriser des stratégies plus agressives. Ce n’est pas tout. Il a modifié le tracé avec le design de trois nouveaux trous, tout en ajoutant plus de 200 verges au total. 

« Les rénovations ont été exécutées afin d’amener le parcours aux normes modernes, a affirmé le directeur des championnats de la PGA d’Amérique, Kerry Haigh. Parmi les rénovations, plusieurs aires d’approches coupées ont été ajoutées autour de nombreux verts qui ont aussi été agrandis. » 

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Il est donc inutile de remonter le temps et de se pencher sur les exploits des golfeurs des éditions 2013 et 2003 puisque le parcours n’est plus du tout le même. Dans cette nouvelle ère, Oak Hill reçoit le Championnat de la PGA d’Amérique pour la quatrième fois de son histoire. 

Selon le directeur des championnats, les participants devront tout de même privilégier la précision des tertres aux verts malgré un paysage plus ouvert. Ceux-ci sont protégés par de l’herbe longue et dense en plus de profondes fosses placées aux endroits stratégiques pour ennuyer les puissants golfeurs modernes.

Réponse courte

Appelé à qualifier le spectaculaire East Course d’Oak Hill en marge du championnat, Scottie Scheffler y est allé d’une réponse aussi courte et significative que percutante. 

« Il est incroyablement difficile, a lâché celui qui occupe le second rang du classement mondial. Il n’y a que deux normales 5 et elles mesurent plus de 600 verges. »

« Et au 3e fanion, on frappe un fer 3 sur un vert où il serait difficile de placer une balle sur la surface avec un fer 7, a ajouté l’Américain. C’est indéniablement un parcours difficile. Il y a quelques trous où il faut s’accrocher et tenter de sauver des normales. 

« L’herbe longue est très pénalisante et les allées sont fermes, c’est donc plus compliqué. Avec les prévisions météo annoncées, ce sera un défi quotidien. Il faudra user de patience. » 

Semblables à Winged Foot

Quelques golfeurs, dont Rory McIlroy, ont comparé Oak Hill à Winged Foot, hôte de l’édition 2020 de l’Omnium américain remporté par Bryson DeChambeau grâce à sa puissance. 

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Vainqueur du Tournoi des Maîtres et trois autres titres du circuit de la PGA cette saison, Jon Rahm estime toutefois que les deux parcours sont différents quant aux options offertes depuis les tertres. Toutefois les verts d’Oak Hill ne sont pas aussi démoniaques par leurs dénivellations que ceux de Winged Foot.

« Il faut être précis à l’approche des drapeaux, surtout sur les trous plus étroits, car les fosses ne sont pas à visiter, a expliqué le meneur mondial. Une balle placée au mauvais endroit ne reste pas sur la surface et exige une approche coupée compliquée en raison des pentes. 

« Il faut un jeu court à point sur ce parcours difficile, ce qui permettra d’obtenir de bonnes occasions de pointage. Tout le monde va rater des allées et des verts. Il faut donc savoir sauver les normales avec le jeu court. » 

Grâce aux rénovations majeures, Max Homa croit qu’Oak Hill offrira un test idéal pour un championnat du Grand Chelem. 

Oak Hill | East Course

  • 7394 verges
  • Normale 70
  • Aller | 3765 vgs
  • Retour | 3629 vgs

La dernière marche

Photo fournie par PGA D’AMÉRIQUE
Photo fournie par PGA D’AMÉRIQUE

La dernière ligne droite promet d’être fertile en rebondissements si le haut du tableau principal est congestionné. Quatre normales 4 de 450 verges s’enchaînent pour déterminer le grand vainqueur. La meilleure chance d’oiselet se trouve au 16e drapeau. Mais pour conclure, la normale 4 de 497 verges est aussi spectaculaire qu’exigeante. Les fosses protègent la droite de l’étroite allée mesurant 20 verges de large à 300 verges du tertre en plus des arbres bordant les deux côtés. Le vert incliné vers l’avant est gardé par trois profondes fosses à la droite de la cible et une à la gauche. Surnommé « Goin’ Home », le 18e offre un défi unique pour terminer le tracé.

Sortir les muscles

Photo fournie par PGA D’AMÉRIQUE
Photo fournie par PGA D’AMÉRIQUE

Après une petite normale 4 de 405 verges, les golfeurs doivent déployer leur puissance sans oublier la précision sur la longue normale 3 de 230 verges au troisième fanion. Selon la direction du vent, ils opteront pour des fers longs et même un bois d’allée. Avec des rafales à l’entraînement cette semaine, Matt Fitzpatrick a utilisé un bois 3. Il faut privilégier un coup dans le deuxième tiers du vert, car de profondes fosses protègent le vert surélevé. Les balles trop courtes pourraient débouler dans le sable.

Du trouble en double

Photo fournie par PGA D’AMÉRIQUE
Photo fournie par PGA D’AMÉRIQUE

La précision est de mise du tertre au vert sur cette longue normale 4 de 503 verges surnommée « Double Trouble ». Elle ne laisse place à aucune gaffe. Des fosses protègent la gauche de l’allée et le ruisseau « Allens Creek » la longe sur la droite avant de la traverser à une centaine de verges de l’objectif. Un coup de départ au mauvais endroit met immédiatement la normale en danger alors que les oiselets devraient être peu nombreux à ce fanion.

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