Chaleur intense et mauvaise qualité de l’air: un duo qui exacerbe les risques pour la santé

La chaleur extrême est déjà difficile pour ceux qui ont la santé fragile et, combinée à une mauvaise qualité de l’air liée aux fumées de feux de forêt actifs dans l’ouest du Canada, elle leur impose des défis encore plus redoutables depuis quelques jours.

Cette semaine, il n’y a pas que la chaleur qui se fait ressentir. Le ciel est voilé et il ne s’agit pas de nuages, mais plutôt de la fumée provenant des feux de forêt qui sévissent dans l’Ouest canadien.

Les personnes vulnérables à une chaleur extrême sont les mêmes que celles qui souffrent davantage d’une mauvaise qualité de l’air, souligne Paola Rey, professionnelle en santé environnementale à la Direction de santé publique du Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA).

«Il s’agit des personnes âgées de 65 ans et plus, des enfants de moins de 5 ans, des gens souffrant de maladies chroniques cardiaques ou pulmonaires, des gens souffrant de maladies rénales, à cause de la déshydratation, des gens souffrant de diabète et des personnes présentant des problèmes de santé mentale», précise-t-elle.

Double risque

La situation actuelle pose un double problème, alors qu’il y a deux facteurs qui représentent un risque pour la santé.

«Les deux ensemble, le problème, c’est que ça va créer un double stress sur le corps, surtout sur les systèmes cardiovasculaire et respiratoire», poursuit la spécialiste.

Toujours selon M^me Rey, la chaleur extrême est le facteur le plus risqué dans la présente situation. Elle invite la population à redoubler de prudence et à rester à l’affût de quelconque signe démontrant que votre santé ou celle d’un proche se dégrade.

«Il s’agit de déshydratation plus grave, d’épuisement et de coup de chaleur, précise-t-elle. Les coups de chaleur peuvent être mortels, c’est considéré comme une urgence. À ce moment, il s’agit d’une fièvre très élevée, de confusion, de comportements bizarres ou agressifs, une peau rouge et la perte de conscience.»

M^me Rey suggère également de prioriser les recommandations pour protéger sa santé lors de temps très chauds et humides, soit boire suffisamment d’eau, éviter l’alcool, se rafraîchir autant que possible et se protéger de la chaleur en réduisant les efforts physiques, en gardant les fenêtres et les rideaux fermés et en évitant d’utiliser des appareils qui dégagent de la chaleur.

Pour l’heure, le CISSS-CA, le CIUSSS de la Capitale-Nationale et le CHU de Québec n’ont pas noté d’augmentation de cas ou de consultations spécifiques en lien avec la chaleur et la qualité de l’air.