Chaleur extrême: pourquoi ne parle-t-on pas d’une canicule?

Véronique Morin
Les journées très chaudes où le thermomètre affiche plus de 30 °C et les températures ressenties frôlent 40 se succèdent au Québec, et pourtant, on ne parle pas de canicule. Pourquoi?
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Le météorologue d’Environnement Canada Steven Flisfeder explique que le terme «canicule» a été retiré du vocabulaire des météorologues canadiens depuis «plusieurs années».
«On [chez Environnement Canada] n’utilise plus le terme “canicule” depuis plusieurs années au Canada», a expliqué M. Flisfeder en entrevue avec l’Agence QMI.
Les météorologues privilégient désormais l’expression «événement de chaleur extrême», comme celui qui affecte actuellement une grande partie du Québec avec des températures dépassant les 30 °C depuis plusieurs jours consécutifs.
«La définition de chaleur extrême varie selon les régions, peut-on lire sur le site d’Environnement Canada. En moyenne, la température doit se situer entre 31 et 33 °C le jour et entre 16 et 20 °C la nuit, et ce, pendant trois journées consécutives.»
Des avertissements de chaleur extrême sont émis par l’agence fédérale lorsque l’une des conditions suivantes se maintient pendant au moins une heure:
- Une température de 30 °C ou plus et un indice humidex de 40 ou plus;
- Une température de 40 °C ou plus.
«Aux États-Unis, il existe une définition universelle du terme “canicule” qui s’applique même en hiver, mais nous [chez Environnement Canada], on ne l’utilise pas parce qu’elle peut porter à confusion», a indiqué le météorologue.