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L'article provient de TVA Nouvelles

Chaleur extrême: la santé publique surveille les décès

Les autorités ont émis des avis aux urgentologues pour dénombrer les décès et les coups de chaleur

Photo Agence QMI, JOËL LEMAY
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Photo portrait de Hugo Duchaine

Hugo Duchaine

2025-08-11T20:00:00Z
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Les autorités de santé publique de Montréal et de la Montérégie interpellent les urgentologues afin d’être avisées de tout décès en lien avec la chaleur extrême qui sévit depuis dimanche.

À Montréal, la Direction régionale de santé publique a demandé qu’on lui rapporte tout décès qui survient à l’hôpital dans les 24 heures suivant l’arrivée du patient et pour lequel la chaleur est un facteur. Elle va aussi répertorier tous les coups de chaleur de la métropole.

Un appel à la vigilance similaire a été émis en Montérégie.

Avec le mercure qui a encore dépassé les 33°C pour une troisième journée mardi, la santé publique estime que les critères de chaleur extrême sont atteints pour la deuxième fois cet été. Une même alerte avait été lancée lors du congé de la Saint-Jean-Baptiste.

«On voit davantage de visites dans les urgences pour des complications liées à la chaleur», explique le vice-président de l’Association des spécialistes en médecine d’urgence du Québec, le Dr Guillaume Lacombe, lors des épisodes de canicule.

Enrique Perez travaillant sous la chaleur dans un chantier sur la rue Rachel Est, lundi.
Enrique Perez travaillant sous la chaleur dans un chantier sur la rue Rachel Est, lundi. Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Il rappelle que les aînés et les très jeunes enfants sont plus à risque, tout comme ceux qui souffrent de maladies chroniques.

Surtout que divers médicaments peuvent accentuer la fatigue ou la déshydratation, poursuit-il.

Au-delà des coups de chaleur, les conséquences de la chaleur extrême peuvent être plus larges, selon le Dr Lacombe, urgentologue à Joliette. Par exemple, un aîné déshydraté devient plus à risque de chutes et des complications liées à celles-ci, comme une hanche cassée.

15 décès l’an passé

En date de lundi, aucun cas n’avait encore été rapporté à Montréal, mais il faut souvent plusieurs mois avant d’établir un portrait précis.

Lors de la vague de chaleur du 18 au 21 juin 2024 à Montréal, pour laquelle la santé publique vient de publier son enquête épidémiologique, une personne est morte d’un coup de chaleur et le décès de quatorze autres avait un lien probable avec la chaleur.

La majorité des personnes décédées avait des maladies chroniques préexistantes, comme l’hypertension ou le diabète, et elles avaient toutes plus de 50 ans.

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