Cette Montréalaise récolte 100 000$ en ramassant des canettes pour payer sa mise de fonds

Yannick Beaudoin
En 2021, Élyse Gamache-Bélisle, une citoyenne de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, à Montréal, s’est lancé comme défi de récolter assez de canettes pour payer sa mise de fonds.
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Quatre ans plus tard, elle a réussi à amasser 100 000$ et n’est plus qu’à 15 000 $ de son objectif initial; un plateau qu’elle espère atteindre d’ici son 43e anniversaire, le 1er novembre.
• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
«Je pense que je ne le réalise pas encore, mais c'est quelque chose d'atteindre 100 000 $ avec cette idée folle de ramasser des canettes, des 10 sous – à l'époque, c'était des 5 sous – de trouver partout des canettes, des bouteilles, d'aller aux Valoristes, d'aller consigner tout ça», a raconté l’instigatrice du projet «Mise de fonds», en entrevue à l'émission d'Isabelle Maréchal, diffusée à QUB radio et télé, diffusé simultanément au 99,5 FM Montréal.
Cette dernière a refusé que l’état actuel du marché l’empêche de devenir propriétaire dans Villeray, le quartier où elle réside depuis plus de 20 ans. Elle soutient d’ailleurs que son histoire a sensibilisé plusieurs personnes à l’importance de la revalorisation des objets.
«Je trouve beaucoup d'objets qui sont sur le bord de la rue, qui sont dans les poubelles, qui sont encore bons et ce que j'essaie de prouver en fait avec mon projet, c'est que si on mettait nos surplus, ce qu'on n'a pas besoin en commun, [...] on arriverait à aider une plus grande majorité de gens. Et c'est ce que je réalise après quatre ans», soutient Élyse Gamache-Bélisle.

«Au lendemain d'une élection comme ça, je trouve que les priorités, c'est-à-dire l'environnement, le social, le communautaire, le culturel, ne sont pas mises de l'avant. Et on se dit, on n'a pas le temps de récupérer, de revaloriser, on n'a pas le temps de se pencher sur ces questions-là. On doit travailler, on est pris un peu dans la machine capitaliste, le capitalisme. Bien non, ce n’est pas vrai. Moi, ce que je suis en train de prouver en ce moment, en travaillant 40 heures par semaine et en faisant mon projet très, très motivant le soir, la fin de semaine, le matin, en ayant l'apport de la communauté, je suis en train de prouver qu'on peut, si on veut, faire une différence pour les gens autour de nous», ajoute-t-elle.
Pour voir l'entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.