«Cette guerre va se terminer»: Trump promet la paix après un sommet historique avec Zelensky
Trump estime qu’un cessez-le-feu n’est pas nécessaire pour entamer des pourparlers de paix, un changement de cap par rapport à la semaine dernière


Anouk Lebel
Les présidents russe et ukrainien pourraient se retrouver prochainement à la même table pour discuter de la paix si on se fie à ce qui est ressorti d'une rencontre tenue à la Maison-Blanche, lundi.
«Cette guerre va se terminer», a lancé le président américain dans la foulée de sa rencontre à la Maison-Blanche avec son homologue ukrainien.
Leur rencontre a été tout un contraste avec celle de février, quand Trump et son vice-président, J.D. Vance, avaient humilié Volodymyr Zelensky devant les caméras de la planète.
Cette fois-ci, le président ukrainien était vêtu d’un complet noir au lieu de sa traditionnelle tenue trop décontractée au goût du président américain.
«Je n’arrive pas à y croire. J’adore!» a dit Trump.
Ballet diplomatique
Cet entretien bilatéral au Bureau ovale a été suivi d’un ballet diplomatique avec sept autres dirigeants européens, dont le chef de l’OTAN, Mark Rutte.
Le président américain leur a assuré que le président russe Vladimir Poutine était «d’accord pour que la Russie accepte des garanties de sécurité pour l’Ukraine», précisant que cela se ferait hors du cadre de l’OTAN, de manière à ce que ce soit accepté par Moscou.
En début de soirée, Trump a interrompu brièvement les discussions pour faire un appel au président russe, Vladimir Poutine, afin d’organiser une rencontre à trois avec le président ukrainien.
«J’ai appelé Poutine et j’ai commencé les préparatifs de la réunion à un endroit à déterminer [...] C’est un immense pas en avant considérant la guerre en cours depuis près de quatre ans», a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.
En conférence de presse, le président ukrainien s’est dit prêt à rencontrer le président russe avec et sans Trump.
Il a toutefois précisé que la question des concessions territoriales exigées par la Russie resterait entre lui et Poutine.
Cette rencontre pourrait avoir lieu d'ici deux semaines, selon le chancelier allemand Friedrich Merz, qui a déclaré aux journalistes que le président russe aurait convenu de rencontrer Volodymyr Zelensky.
«Il faut rester prudent»
« Il faut rester prudent, ce n’est pas clair que Poutine a vraiment accepté. Si ça arrivait, ce serait toute une concession, la première concession diplomatique de Poutine d’accepter de reconnaître Zelensky comme son égal», analyse Dominique Arel, professeur à l’Université d’Ottawa et titulaire de la Chaire d’études ukrainiennes.
«On est encore loin de la paix. S’il y a le fameux sommet, je vais lever mon chapeau à Trump, car il aura été celui qui a amené Poutine et Zelensky à la table de négociation», a souligné l’universitaire.
La tenue d’un sommet à trois n’avait pas été évoquée lors de la rencontre entre Trump et Poutine vendredi.
Le président américain avait accueilli son homologue russe comme un prince sur une base militaire en Alaska, mais cela n’avait été suivi par aucune annonce concrète.
- Avec l'AFP
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