«C’était un peu de vintage Carey Price» – Devon Levi


Jean-François Chaumont
S’il y avait des huées dans les gradins du Centre Bell en troisième période, signe de l’insatisfaction des partisans envers le Canadien, il y avait des applaudissements au son de la sirène finale.
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Mais ce n’était pas pour le Tricolore qui venait de subir une correction de 6 à 1 contre les Sabres de Buffalo. C’était pour le gardien partant des Sabres, Devon Levi.
Levi avait son armée de partisans dans les estrades pour son premier départ en carrière à Montréal.
«Je pense que c’était 99 ou 100 billets, mais heureusement je n’ai pas payé tous les billets», a lancé le numéro 27 en éclatant de rire dans le petit vestiaire de l’équipe adverse au Centre Bell.
Avec 32 arrêts sur 33 tirs, Levi a hérité du titre de première étoile de la rencontre. Le jeune gardien originaire de Montréal n’a toutefois pas salué la foule sur la glace, comme le veut la tradition.
«Je ne savais même pas, a-t-il répliqué. Personne ne m’a informé (première étoile du match).»
Un hommage au 31
Levi a réalisé l’un de ses plus beaux arrêts en troisième période en sortant la mitaine pour bloquer une frappe de Cole Caufield.
«J’ai vu ça plusieurs fois (Price qui sort la mitaine) et je voulais le faire ici, a-t-il expliqué. C’était un jeu avec de l’instinct, mais c’était aussi un peu de vintage Carey Price. C’était le fun.»
En première période, Levi a aussi montré qu’il était plus flexible que le commun des mortels en étirant la jambière pour frustrer Jesse Ylönen. Un arrêt qui lui a permis de chasser un brin de nervosité, même s’il se disait très calme pour cette rencontre hautement symbolique.
«C’était un bon sentiment, c’était vraiment proche. Mais je savais que la rondelle n’était pas rentrée. C’était une question de centimètres. C’était une bonne façon de rentrer dans le match. Je me sentais bien après et je me suis amusé.»
Une question sans réponse
Dans le vestiaire du CH, David Savard a résumé assez simplement ce revers en tentant d’expliquer les raisons des succès de Jeff Skinner contre son équipe.
«On a fait des erreurs mentales et on s’est tiré dans le pied, a mentionné Savard. Il y a plusieurs jeux qu’on ne parvenait pas à exécuter. Skinner en a profité, c’est le type de joueur qui saute sur les erreurs.»