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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

«C’était l’enfer»: un homme était certain d'avoir perdu son frère dans le glissement de terrain de Sainte-Monique

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Anne-Marie Lemay

2025-05-22T18:19:50Z
2025-05-22T22:34:53Z
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Une famille de Sainte-Monique a craint de perdre un des siens, lors du glissement de terrain survenu tôt mercredi matin. «Si ce n’est pas un miracle je ne sais pas c’est quoi» a raconté avec émotion Michel Therrien, dont le frère Fernand a vu sa maison être engloutie dans un cratère.

• À lire aussi: [EN IMAGES] Glissement de terrain à Sainte-Monique: «J’ai évité le pire», raconte le propriétaire sauvé in extremis

Michel, de sa maison située à quelques centaines de mètres sur le même rang du Haut-de-l’Île, s’est aperçu de la disparition de la résidence de son frère. Son autre frère Alain, aussi voisin, était arrivé rapidement en voyant le sinistre.

«J’ai regardé par le châssis de là... Pu de maison! J’ai dit: “Fernand ?” [Alain] a dit: “Fernand, eh bien il est dedans!” J’y dis: “Bien, voyons donc ça ne se peut pas...” Et puis là... Ç’a duré 10 minutes parce qu’il est revenu du [Grand-Saint-Esprit, le village voisin]. On a vu passer l’auto. Quand on l’a reconnu, on a dit: “C’est beau!” Mais... c’était triste. Ici, c’était l’enfer», souffle l’homme.

La grande chance de Fernand, c’est d’avoir quitté la maison juste à temps puisque sa ligne téléphonique avait été coupée par un premier glissement de terrain.

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Il est allé avertir les autorités chez son fils Éric, dont la maison est située à quelques kilomètres.

«Je pense que s’il avait téléphoné ici... il serait parti avec la maison», poursuit Michel. «C’est 5 minutes ou 10 minutes tout au plus, la différence. Et il dit: “Quand je suis sorti de chez Éric, je me suis dit: d’un coup que ma maison ne soit plus là quand je reviens”. Mais en revenant, il regardait au loin et il disait: “Mais ma foi, elle est partie”. Il a tout perdu. Il a ramassé son portefeuille avant de partir, c’est tout ce qui lui reste.»

Le fils de Michel, Félix Therrien, fait partie des évacués avec sa conjointe et ses trois jeunes enfants. «On a pris un peu de linge en partant. On voudrait bien revenir. Pour l’instant ça ne nous a pas été permis», explique le père de famille. Les résultats des expertises de la sécurité civile se font toujours attendre.

C’est tout un casse-tête aussi qui se dessine pour la ferme familiale des Therrien. «La route s’est sectionnée vraiment là où pas mal toute notre production de pommes de terre est. On parle d’autour de 600 voyages de tracteurs qui vont être de 15 km de plus», dit-il.

De toute évidence, de nombreux défis sont à venir pour les Therrien, notamment pour Fernand. «Il prend ça très bien... mais moi, je me dis qu’avec le temps... il va réaliser l’ampleur. Il a 67 ans, il perd sa maison, il perd... son rang !», conclut son frère.

Une campagne de sociofinancement est lancée pour lui, et la famille se serre les coudes. Au moins, elle est intacte.

Voyez les explications complètes dans la vidéo ci-dessus

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