Cet ancien de «Star Académie» aide Brigitte Boisjoli dans sa nouvelle tournée

Depuis près de 20 ans, la passion et l’énergie débordante de Brigitte Boisjoli captivent son public, lui permettant de briller dans le milieu de la chanson avec une constance remarquable. Son amour pour l’interprétation et sa fascination pour l’icône Elvis Presley la propulsent sur scène dans une relecture vibrante du roi du rock’n’roll, Bring Back ‘68.

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Brigitte, depuis quelque temps, tu te transformes en Elvis! Peux-tu nous parler de ton spectacle?

J’ai eu l’idée de créer cette tournée et l’album en écoutant le récent film sur la vie d’Elvis. Et j’ai voulu parler du spectacle 68 Comeback Special, qui n’a pas été abordé dans le long métrage et qui lui avait donné l'occasion de revenir sur scène après sept ans d’absence. J’ai aussi proposé d’autres chansons de son répertoire, mais j’ai trouvé ça difficile de faire un choix! Au cours de mon concert, qui dure deux heures, je chante 26 pièces. Les gens ont du mal à rester assis. Souvent, la salle se transforme en une grande piste de danse! Tout au long du spectacle, je raconte le parcours d’Elvis, mais surtout ma relation par rapport à lui.

Quel lien t’unit à ce chanteur?

Il était l’idole de mon père et il fait partie de mes premiers souvenirs, alors, ça rend le concert particulièrement chaleureux. Je chante ses chansons depuis mes débuts. Même après Star Académie, il y en avait toujours au moins une dans mes tournées. En secret, je jalousais ceux qui avaient la chance de faire des spectacles de reprises d’Elvis, comme Guylaine Tanguay et Martin Fontaine. Alors, quand l’occasion s’est présentée, je l’ai saisie! (rires) J’ai voulu lui rendre hommage, car, même s'il a eu un parcours difficile, comme beaucoup d’artistes, je trouve qu’on se ressemble.

La tournée était planifiée, mais pas l’album! Qu’est-ce qui t’a finalement donné le goût de sortir un opus?

Quand on a vu le beau visuel que Stéphane Lamontagne avait créé, il est devenu évident qu’on voulait proposer aussi un album. Les étoiles se sont alignées, et nous avons pu enregistrer l’intégralité de l'album en quatre jours. On l’a fait à vitesse grand V, mais il est de très bonne qualité. On a repris toutes les chansons, mais à ma sauce, tout en respectant les œuvres d’Elvis. Certaines sont plus «roots», d’autres plus «rock and roll». Et on a aimé augmenter le tempo sur bien des chansons.

Il faut dire que la veste de cuir que tu portes sur l’affiche est magnifique!

Je l’ai faite moi-même! (rires) J’ai collé tous les diamants achetés au Dollarama avec ma petite colle chaude! J’ai passé beaucoup de temps sur la veste, mais j’aime beaucoup le résultat. Ma fille me demandait quand j’irais me coucher parce que je devais travailler très tard sur le projet! (rires)

Ce n’est pas la première fois que tu reprends les succès de chanteurs pour tes tournées. D’où te vient cet amour de la relecture des chansons des artistes?

Je dirais que j’adore simplement être une interprète. Chanter les œuvres des autres, c’est ce que je fais depuis que je suis toute jeune et ce que je préfère. Mon défi est qu’on réussisse à oublier l’artiste derrière les chansons et que le public se sente transporté. J’aime replonger dans la musique des années 1950, 1960 et 1970 parce que ce sont les sons qui me collent le plus à la peau et qui me rendent service vocalement.

En 2023, tu as cependant fait un album, Mens-moi , uniquement avec tes compositions. Aimerais-tu retenter cette expérience?

L’album avait été très libérateur pour moi, puisque j’y abordais beaucoup de sujets sensibles. J’ai testé l’expérience avec cet album, et je ne crois plus en ressentir le besoin. Au moment d’écrire le disque, j’avais le souhait de m’exprimer sur plein de thèmes. Maintenant que c’est fait, j’ai fait la paix et j’ai pardonné à bien des gens, mais également à moi-même. La beauté de vieillir, c’est aussi de comprendre beaucoup de choses. Je suis prête à passer à d’autres aventures dans ma vie.

La nouvelle tournée est coproduite par Maxime Landry. Quel lien entretenez-vous, toi et lui?

Il est mon bon ami depuis notre rencontre à Star Académie. Je trouvais que ses projets allaient super bien. Je suis donc allée m’outiller auprès de lui pour apprendre les aspects d’une tournée. Mon but est de m’autoproduire pour la prochaine tournée! Maxime est très généreux et il prend le temps de bien m’expliquer les choses. Je peux l’appeler à tout moment; je sais qu’il sera là pour moi. On a eu un coup de foudre amical en 2009, et depuis, on ne se quitte pas. On s’échange des nouvelles, et chacun suit la carrière de l’autre.

Tu aimes aussi plonger dans plusieurs univers vocaux. Est-ce que ce sont tous des styles qui ont influencé ton parcours?

J’aime simplement tout chanter. Je ne suis pas difficile! (rires) J’ai eu la chance très jeune d’apprendre le jazz et j’ai suivi des cours de chant classique aussi. Je suis allée toucher à tout parce que, vocalement, j’ai quand même une grande liberté. Je n’ai pas non plus fini de me perfectionner: c’est un art qui se travaille et qui s’améliore avec la pratique. Je ne veux pas être confortable, puisque c’est un piège. Je me lance donc constamment des défis.

Tu as commencé à chanter à six ans. Est-ce que c’est la fougue qui te caractérise si bien qui t’a permis de persévérer dans ce domaine?

J’avais le même caractère, mais encore moins gérable! (rires) Je me suis adoucie avec les années. Comme je voulais absolument être une interprète internationale, je me fâchais contre les gens qui doutaient de moi! Cette confiance en moi, je l’ai perdue un peu à l’adolescence quand j’ai commencé à être dans l’œil du public avec le projet Légendes fantastiques. J’ai repris ma confiance en moi avec les années, mais j’ai souvent été déstabilisée par les commentaires de l’auditoire. J’ai toujours su que cette carrière était faite pour moi: elle me coule dans les veines!

Tu habites toujours à Drummondville. Pourquoi as-tu fait le choix de rester dans ta ville natale?

Je suis très proche de ma famille et de mes amis. Ils sont vraiment mon noyau qui m’aide à traverser les épreuves. Je voulais aussi une belle maison avec un terrain que je suis capable de me payer en vivant seule avec ma fille. À Drummondville, je ne suis pas Brigitte la chanteuse. On est une communauté tissée serrée de gens qui aiment s’entraider. C’est ce que je chéris.

Ta fille, Charlie, a maintenant huit ans. À quoi ressemble votre relation?

On s’aime tellement! Au début, elle était plus introvertie, mais à présent, elle s’ouvre et fait des blagues. Elle met une vraie lumière dans ma vie. Elle est toujours collée sur moi comme du papier collant, et je ne m’en plains pas! À 42 ans, je sais que je n’aurai pas d’autres enfants. J’adore voyager avec elle. On va bientôt partir toutes les deux pour le Mexique. Elle est maintenant très autonome avec sa petite valise pleine de produits de beauté et de parfums. Elle est très fille! (rires)

Son papa est aussi musicien. Tu as rencontré Jean-Philippe Audet à Star Académie. Est-ce qu’elle devient une artiste comme vous?

Elle est vraiment un beau mélange de nous deux et elle a son côté artistique. Dernièrement, elle a décidé de monter sur scène avec moi et de venir danser! Elle ne le demande plus et elle retontit sur scène quand elle en a envie. Elle a aussi maintenant beaucoup plus conscience de mon métier et des répercussions que ça peut avoir sur mon corps. Le lendemain de certains spectacles, elle sait que je me suis couchée tard, donc elle vient me rejoindre, elle me donne une doudou et me fait des petits massages. Elle est vraiment pleine d'attentions, et mon cœur est rempli de joie!

Le spectacle «Bring Back ‘68» est présenté à travers le Québec. 

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