«C’est un devoir de mémoire»: 12 ans après la tragédie, la communauté de Lac-Mégantic se souvient

Comme tous les 6 juillet, la communauté de Lac-Mégantic a pris un temps d’arrêt, dimanche, pour se souvenir et rendre hommage aux 47 personnes qui ont perdu la vie dans la tragédie ferroviaire qui s’est déroulée il y a 12 ans. 

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Bien que la vie ait repris son cours et que le centre-ville ait été reconstruit, la mairesse de Lac-Mégantic, Julie Morin, estime que ce temps d’arrêt est nécessaire pour la communauté.

«C’est un devoir de mémoire en fait, a-t-elle expliqué en entrevue au Québec Matin, dimanche. Prendre ce temps-là, aujourd’hui le 6 juillet, pour se retrouver, se rassembler, se recueillir pour ceux qui en ont besoin.»

Une tradition s’est instaurée en cette journée de commémoration. Le premier moment de recueillement a eu lieu dès 9h45, lorsque le conseil municipal s'est retrouvé à l’Espace mémoire, le mémorial qui a été construit en hommage aux victimes de la tragédie.

«On dépose une gerbe de fleurs, on va prendre une minute de silence. Il y a des galets sur le site, et la population et nous-mêmes, on est invité à écrire un souhait pour la communauté sur un des galets et le laisser sur le site pour la prochaine année», mentionne la mairesse.

Une messe commémorative a ensuite eu lieu à 10h30. Puis, à midi, 47 sons de cloches ont résonné dans le ciel de Lac-Mégantic en hommage aux victimes de l’incident.

Et comme chaque année depuis la tragédie, un arrêt de la circulation ferroviaire est demandé; «la moindre des choses», selon la mairesse.

«On demande à la compagnie ferroviaire de cesser le transport pour cette journée, et c’est respecté, donc c’est silence complet aujourd’hui à Lac-Mégantic. Ça fait du bien, souffle-t-elle. Il y a encore des gens qui ont des traumatismes importants, et on ne souhaite surtout pas que le train passe cette journée-là.»

La mairesse souhaite toutefois mettre l’accent sur ce qu’il y a de positif en cette journée du 6 juillet en soulignant tout le chemin parcouru depuis la tragédie.

«Je pense qu’il faut regarder ça, parce que ça fait partie de la guérison, pointe-t-elle. Aujourd’hui, c’est un moment aussi pour faire ce bilan-là et être fiers de ce qu’on a pu faire collectivement. Comment on s’est relevés surtout positivement de ce qui est une journée qui aura tout changé.»

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.