C’est très proche d’une dynastie

Les Panthers viennent de gagner une deuxième coupe Stanley d’affilée et je tiens à les féliciter, car ce qu’ils ont accompli est exceptionnel. 

Trois participations consécutives à la finale, c’est très proche d’une dynastie et nous assisterons à un fait d’armes spécial s’ils continuent ainsi. Il faut d’ailleurs rendre crédit à Bill Zito, un directeur général visionnaire qui s’est bien entouré et qui a su écouter les gens autour de lui, des gens détenant une expertise qui s’est avérée précieuse.

Ce club a été bâti par des transactions judicieuses: l’arrivée de Matthew Tkachuk et de Sam Bennett a complètement changé sa dynamique. Ce sont des «gamers», des joueurs de caractère, et voilà ce qu’il faut pour gagner. Et c’est sans oublier quelques acquisitions importantes comme celle de Gustav Forsling dont personne ne voulait. Obtenu du ballottage en 2021, il est devenu l’un des meilleurs arrières défensifs de la Ligue nationale.

Aussi, cette formation a beaucoup de profondeur, mais ne mise pas sur des super vedettes, contrairement aux Oilers. Cependant, tout se situe dans la manière de construire: ça part du concept d’équipe, que tout le monde là-bas a acheté. Tous se sentent impliqués et ils trouvent leur plaisir en évoluant dans une structure. Cela complique la tâche de leurs adversaires. Ici, ça commence avec le leader, c’est-à-dire le capitaine Aleksander Barkov. Il n’est pas le plus électrisant, mais il ne triche pas et cela incite ses coéquipiers à le suivre.

J’écoutais l’instructeur adjoint Sylvain Lefebvre qui disait qu’il a fallu environ six mois pour faire accepter le concept aux joueurs. Auparavant, ils marquaient des buts, mais agissaient plus ou moins bien sur le plan défensif. Or, nous l’avons encore constaté: une défense solide et un gardien fiable permettent de gagner des championnats. La recette n’a pas changé. En Floride, Lefebvre a notamment aidé à développer de bons joueurs défensifs sachant se placer à l’endroit approprié.

Pendant ce temps à Edmonton, des défenseurs se sont fait battre à un contre un et c’est inacceptable. Quand votre entraîneur doit jouer à la chaise musicale en pleine finale, cela montre que vous êtes dans le trouble. La présence de deux vedettes dans l’effectif n’a pas suffi.

Coup de génie

Pour revenir à Zito, l’un de ses coups les plus déterminants fut sans contredit l’échange de Brad Marchand. Quel coup de génie! On parle d’un leader qui patinait aux côtés de David Pastrnak à Boston et qui a changé de classe à son arrivée en Floride. Il s’est retrouvé au sein du troisième trio et de la deuxième unité d’avantage numérique. Même s’il a un bilan digne d’un membre du Temple de la renommée, il a accepté et aimé son rôle, et ça prend de l’humilité à cet égard. Le tout a également rendu l’atmosphère plus agréable.

Je suis également heureux pour A.J. Greer, un p’tit gars de chez nous qui a traversé plusieurs obstacles pour en arriver là. Il n’a jamais abandonné et il inculque une belle leçon de vie à tous.

Nous venons donc de vivre une saison extraordinaire et je souhaite que la prochaine le soit tout autant. Chez le Canadien, ce fut au-delà des attentes, mais l’équipe ne doit pas s’arrêter là. Avec les vacances estivales qui approchent, je vous souhaite un bel été!