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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

«C’est traumatisant»: l’actrice Ève Duranceau victime à deux reprises d’un «sonne-décrisse» à son domicile à Montréal

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Photo portrait de Laurence Morin

Laurence Morin

2025-09-08T14:10:39Z
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L'actrice Ève Duranceau rapporte avoir été victime à deux reprises la semaine dernière du phénomène appelé «sonne-décrisse» à sa résidence dans le quartier Saint-Michel à Montréal.

Cette pratique consiste à sonner ou frapper violemment aux portes des domiciles avant de s'enfuir rapidement.

Dans une publication Facebook dimanche, l'actrice explique que son voisin aurait d'abord été ciblé par ces comportements avant qu'elle ne le soit également.

«Il m’a dit que vu qu’il est sorti de chez lui et qu’il a gueulé, ils ont redoublé d’ardeur, précise-t-elle. L’ardeur, c’est en fait de varger si fort [...] un peu n’importe quand, que tu te demandes si ta porte est fendue ou brisée. Ça dure depuis 5 mois.»

Elle confie avoir subi ce phénomène à son domicile à deux reprises la semaine dernière.

«Je dois dire que c’est traumatisant et que malgré moi, j’ai eu des flashs du film Un été meurtrier. J’ai cru qu’ils tentaient de rentrer de force», écrit Ève Duranceau.

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Cette dernière relate que trois individus ont simultanément frappé à sa porte avec leurs pieds et leurs poings. «J’ai eu l’impression qu’on allait briser ma porte et qu’on allait venir m’agresser chez moi», déclare-t-elle lundi, au micro d’Isabelle Maréchal à QUB radio et télé diffusé au 99,5 FM à Montréal.

Selon l'actrice, les jeunes ne se limitent pas seulement à frapper aux portes et à s'enfuir rapidement.

«Chaque fois, ils me traitent de pute quand je sors de chez moi, ou me lancent des “C’est moi! Ta gueule!”. Et [ils] partent à vélo et en trottinette électrique dernier cri. Ils attendent en fait que je sorte pour se filmer en train de m’insulter», témoigne-t-elle.

Elle indique qu'elle a contacté la police après ces incidents. Mme Duranceau affirme que les autorités lui auraient signalé que ce phénomène constituerait «un fléau dans la ville où les jeunes se filment en intimidant, ou en conduisant sans permis et en défiant la police, parfois armés».

Le Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) n'a toutefois pas encore confirmé ces informations.

L'actrice recommande aux citoyens confrontés à des situations similaires d'être prudents. «Si ça vous arrive, idéalement on ne sort pas de la maison. On appelle le 911 et on décrit ce qui s’est passé et ce qu’on a vu. [...]», conclut-elle.<

Un ancien policier ayant servi pendant 23 ans, Yanic Parent, confirme que ce phénomène est «une tendance» qui fait l'objet d'une banalisation croissante.

«On est loin du petit qui sonne à la porte, puis qui se sauve à la course, commente-t-il, en entrevue à QUB radio et télé. [...] Avec les réseaux sociaux, il y a une valorisation, provoquant une escalade. [...] Ça peut dégénérer très loin malheureusement.»

Écoutez l'entrevue complète à QUB dans la vidéo ci-dessus.

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