«C’est tough!»: Valérie Plante s’ouvre sur son rôle de mairesse et sa santé
Yannick Beaudoin
L’année 2024 s’annonce remplie de défis pour Valérie Plante, autant professionnellement que sur le plan personnel.
• À lire aussi: Crise du logement à Montréal: «La fumée me sort par les deux oreilles quand j’entends Valérie Plante»
En entrevue avec Paul Larocque, la mairesse de Montréal est revenue sur le malaise qui l’a forcée à prendre du repos l’automne dernier.
«Tout va super bien. Tous les tests ont été faits», rassure-t-elle.
Cet incident a néanmoins forcé Mme Plante à modifier sa routine de vie.
«Déjà, j’avais quelques bons mécanismes. J’aime beaucoup faire du sport, ça fait partie de ma vie, mais je pense que je vais en faire plus dans mon horaire et je pense qu’il va y avoir plus de moments pour être avec ma famille et pour pouvoir ralentir», explique-t-elle.
Valérie Plante souhaite d’ailleurs que cet épisode puisse inciter d’autres personnes à ralentir leur cadence au travail.
«Ça démontre à quel point n’importe quelle job, il faut être capable des fois de s’écouter et de mettre en place des mécanismes pour dire à un moment donné : "là, c’est le temps que je me repose"», soutient la mairesse.
«Il ne faut jamais sous-estimer l’importance de prendre soin de soi», ajoute-t-elle.
Impact sur sa famille
Le malaise qu’a subi Valérie Plante le 5 décembre dernier a évidemment eu aussi un impact important sur ses proches.
«Ma mère a été très inquiète», mentionne-t-elle.
«Ce n’est pas juste Valérie qui est mairesse. C’est un peu toute ma famille qui suit le rythme de la mairesse. Nécessairement, ça a un impact sur eux», ajoute Mme Plante.
Un troisième mandat
Néanmoins, Valérie Plante n’a «aucun doute» qu’elle sera candidate aux prochaines élections municipales, même si elle estime que le contexte sociopolitique est difficile, notamment en raison des conflits internationaux et de la situation économique.
«C’est tough! Il faut gérer serré. On n’est pas nécessairement dans les grands projets. Il faut être capable de rassurer la population et moi, j’ai envie d’accompagner les gens là-dedans», affirme Mme Plante.
Au cours de la prochaine année, la mairesse entend notamment s’attaquer à la propreté de la ville et l’itinérance, mais elle demeure préoccupée par la crise du logement.
Refusant de réclamer une baisse des seuils d’immigration, Valérie Plante estime plutôt qu’il faut accélérer les projets de construction d’habitations.
«J’aurais aimé qu’on ait cette conversation-là bien avant, parce que la crise du logement, quand j’ai été élue en 2017, déjà j’en parlais. Je trouve ça un peu dommage qu’en 2024, on soit en train d’avoir la même conversation», exprime-t-elle.
La mairesse de Montréal aimerait d’ailleurs voir la création d’une «équipe choc» joignant les trois paliers de gouvernement afin de combiner les outils de Montréal, du provincial et du fédéral.
Aider les commerçants
Valérie Plante promet aussi «moins de cônes orange et des plus petits cônes orange».
L’un de ses objectifs prioritaires est de venir en aide aux commerçants.
«C’est tough pour eux autres! On le voit. Il y a des restaurants qui ferment, des petits commerces qui doivent rembourser leurs prêts fédéraux, même si on est dans une récession», clame-t-elle.
La Ville de Montréal peut en faire plus pour soutenir ses commerces, estime Mme Plante. Cette dernière mentionne entre autres les artères commerciales locales et les rues piétonnes parmi les moyens d’aider les commerçants.
«La Ville, nous n’avons pas nécessairement les moyens financiers, comme le provincial pour le fédéral, pour donner de l’aide directe aux commerçants, mais moi ce que je peux faire, c’est de faire en sorte que la rue Sainte-Catherine ou le Vieux-Montréal soient des coins vibrants où le monde a le goût d’aller magasiner plutôt que d’aller au Carrefour Laval ou au Dix30. Moi, je veux qu’ils viennent à Montréal et qu’ils disent : "Eille, c’est donc bien cool, ici! "», lance-t-elle.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.