«C’est sûr que ça a sauvé des vies»: un travailleur derrière la fermeture de l’autoroute 40

La vigilance d’un sous-traitant du ministère des Transports qui travaillait en bordure de l’autoroute 40 a peut-être sauvé de nombreux automobilistes d’un grave accident en découvrant une profonde crevasse qui a forcé sa fermeture.

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«C’est sûr que ça a sauvé des vies ce qu’on a fait. Ça aurait été une catastrophe», martèle Alex Francoeur.

L'homme travaille pour une entreprise qui fauche le foin sur le bord des autoroutes pour le compte du ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD).

Lui et deux autres collègues travaillaient en bordure de l’autoroute 40 en direction ouest samedi lorsqu’ils ont remarqué la présence d’un trou sur la chaussée entre les municipalités de Berthierville et de Lanoraie.

«Une caverne sous la 40»

«Quand j’ai débarqué, j’ai vu que ce n’était pas rien qu’un petit trou, raconte-t-il. Ça avait l’air d’une caverne en dessous de la 40.»

Il a filmé puis publié les images de sa découverte, qui ont fait le tour des réseaux sociaux ces derniers jours. On voit l’ouverture vers la crevasse ainsi qu’une fissure allant d’un bord à l’autre de l’autoroute.

M. Francoeur, dont la camionnette pouvait faire de la signalisation, a immédiatement fait dévier le trafic dans l’autre voie... avant de se rendre compte que celle-ci n’était pas plus sécuritaire.

«Mais c’était aussi dangereux. Le trou sous l’autoroute était de l’accotement à l’autre. J’ai pris un ruban à mesurer et la profondeur dans le trou était de 9 pieds et demi. Dans l’autre voie, c’était encore plus creux.»

L’employé a alerté le ministère des Transports, qui a fermé l’autoroute en constatant la situation.

«Si un camion avait plongé là-dedans, il aurait disparu sous la route tellement c’était creux», ajoute-t-il.

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Un calvaire pour les usagers

Lundi, le Ministère a annoncé qu’en fin de journée ou aujourd’hui, la fermeture serait convertie en circulation à contresens sur le côté est de l’autoroute.

Cette entrave durera «plusieurs semaines», selon ce qu’a indiqué le MTMD, ce qui mettra à rude épreuve la patience de nombreux automobilistes qui empruntent l’A-40 chaque jour.

«Ça va être l’enfer. D’après moi, je vais avoir besoin d’une heure à une heure trente de plus par jour pour aller travailler», déplore Pierre Rousseau, un résident de Berthierville travaillant sur un chantier de construction dans l’est de Montréal.

Les impacts autour de l’autoroute se faisaient déjà sentir dimanche soir. M. Rousseau a mis 40 minutes pour se rendre à l’épicerie, un trajet qui ne lui prend normalement trois minutes.