«C’est super violent»: Mélanie Maynard dénonce une agression virtuelle

Après Guylaine Tremblay qui a récemment dénoncé la violence des commentaires sur son physique reçus sur les réseaux sociaux, Mélanie Maynard lève quant à elle le voile sur une agression qu’elle a subie lundi: un homme lui a envoyé via Instagram une photo de ses parties intimes accompagnée de commentaires obscènes. 

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Mélanie Maynard a choisi de partager publiquement, lundi matin, les captures d’écran des messages et de la photo explicite envoyés par cet homme qu’elle ne connaît pas. 

«Juste pour se rappeler que c’est super violent de recevoir ce genre de messages sur sa boîte privée», écrit l’animatrice de 51 ans sur les réseaux sociaux. 

«Si vous avez “la chance” d’avoir cet individu dans votre entourage, rappelez-lui qu’on est en 2023 et que personne, absolument personne n’a besoin de recevoir d’image de son répugnant tubercule. Jamais», ajoute-t-elle, à l’intention de ses 113 000 abonnés. 

• ATTENTION, la publication qui suit contient des propos qui pourraient choquer

L’espoir d’un réel changement

Mélanie Maynard y explique qu’elle dénonce habituellement ce genre de situation de manière éphémère via ses stories Instagram. Mais elle a, cette fois-ci, opté pour une méthode plus durable, dans l’espoir d’inspirer un réel changement.

Les commentaires de soutien envers l’animatrice n’ont pas tardé. Guy A. Lepage, Varda Étienne, Ima, Roxane Bruneau, Jessica Barker, Dany Turcotte, Josée Lavigueur et Julie Ringuette lui ont tous témoigné leur soutien sous sa publication.

Mélanie Maynard n’est pas la seule à subir ce genre d’agression sur les réseaux sociaux. Mariana Mazza, Pénélope McQuade et Rosalie Bonenfant (la fille de Mélanie Maynard) ont toutes dû faire des sorties publiques pour dénoncer des situations semblables. 

• Écoutez la réalisatrice, documentariste et auteure Léa Clermont-Dion en entrevue au micro de Sophie Durocher , accessible en balado sur QUB radio: 

«Cr*ssons la paix aux femmes!»

Le cas de Mélanie Maynard est «un exemple flagrant démontrant qu’on a tous besoin d’éducation sexuelle», estime Kim Lévesque-Lizotte.

Celle-ci signait, en 2021, le documentaire Allô, voici mon pénis, une «enquête visant à comprendre pourquoi les hommes envoient des photos de leur membre».

«Certains hommes trouvent cela amusant, banal, excitant ou drôle: ce ne l’est pas. Il y a un gros pourcentage des hommes qui envoient des dick pics qui ne sont même pas conscients qu’il s’agit d’une agression. Certains d’entre eux pensent qu’ils vont générer du désir chez la personne qui reçoit une telle photo», explique-t-elle au Journal. 

Kim Lévesque-Lizotte souhaite que les gens redéfinissent la notion d’agression. 

«Une agression n’est pas qu’un viol dans une ruelle, dit-elle. Avec le mouvement #metoo et notre documentaire, on essaie de sensibiliser les gens à ce qu’est une agression. Envoyer une dick pic est une agression, peu importe l’intention. Cr*ssons la paix aux femmes!»