«C’est simplement la fin parfaite pour moi» – Eugenie Bouchard

Eugenie Bouchard a eu la chance de décider du moment et des termes de sa retraite: devant famille, amis et admirateurs, dans sa ville natale, lors de son tournoi. Elle a en plus réussi à merveille sa dernière apparition avant que le rideau ne tombe sur une carrière qui passera à l’histoire du tennis canadien.

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«C’est simplement la fin parfaite pour moi», a noté «Genie» lors de sa dernière conférence de presse en tant que joueuse professionnelle de tennis, à laquelle sa mère, Julie Leclair, son père, Michel, son frère, William, et Beatrice, l’une de ses sœurs, ont assisté.

Eugenie venait de chauffer la 17^e favorite de l’Omnium Banque Nationale de Montréal, la poussant à la limite des trois manches. La Suissesse Belinda Bencic l’a finalement emporté 6-2, 3-6 et 6-4, sans trop gâcher le party. Parce que tant Bouchard que les quelque 12 000 spectateurs présents sur le central du Stade IGA étaient heureux de leur soirée, ayant vécu de grands frissons.

«Je suis contente d’avoir joué du tennis décent et d’avoir réussi à profiter de chaque moment spécial et émotif avec les fans, ma famille et mes amis», a mentionné la Québécoise de 31 ans.

Impressionnant

Bouchard s’est battue, comme elle l’a fait si souvent. Elle a rivalisé avec une joueuse du top 20 mondial, rien de moins.

«Je me sentais bien avec mes coups, sauf mes retours de service, a-t-elle analysé en riant. À part ça, je pense que j’ai bien joué. Les fans me supportaient tellement, ils étaient si bruyants, il y avait tellement d’amour. [...] J’ai fait ma job sur le terrain et ils ont fait leur job dans les estrades. J’espère qu’ils ont eu du plaisir pendant mes deux derniers matchs, parce que moi, j’en ai eu.»

Deux jours plus tôt, elle avait retardé sa retraite en venant à bout de la Colombienne Emiliana Arango, 82^e, avec un pointage de 6-4, 2-6 et 6-2.

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En raison d’une quasi-inactivité avec la petite balle jaune depuis deux ans – elle s’est mise au pickleball –, «Genie» a étonné par son niveau de jeu.

«Tout le monde autour de moi était très surpris. Je n’ai pas joué un gros tournoi comme ça depuis celui de l’an dernier [les qualifications à Toronto] et entre les deux, j’en ai joué juste un [il y a deux semaines à Newport]. Ce n’est pas beaucoup. Je sais que j’ai le talent si je me concentre. J’ai pratiqué fort avant le tournoi. Je voulais tout donner. Je pense avoir réussi.»

Une pétition

Tout ce travail acharné, les sacrifices, c’est un peu ce qui a épuisé Eugenie au cours des dernières années.

Et même si sa sœur Beatrice a lancé une pétition dans les gradins mercredi soir pour encourager Bouchard à changer d’idée, l’athlète est sereine avec sa décision.

«Je sens que je suis prête à tourner la page et à faire autre chose», a soutenu celle qui avait «espoir de gagner» le match.

Comme pratiquement tout le monde dans les gradins.