«C’est se faire voler en plein jour»: des parents ont déboursé 1500$ pour une garderie qui n’a finalement jamais accueilli leur enfant
Une dizaine de parents estiment avoir été floués par la garderie familiale des sœurs Josée et Nathalie Samson, à Québec

Kathryne Lamontagne
Une dizaine de parents ont déboursé jusqu’à 2000$ chacun pour une garderie en milieu familial, qui a finalement multiplié les excuses pour ne pas s'occuper de leur enfant.
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«J’étais insulté. C’est se faire voler en plein jour. C’est à se demander s’il y avait une garderie!», peste Carl Denis, qui a donné 1500$ à la garderie de Josée et Nathalie Samson, au printemps dernier, pour qu’elle s’occupe de sa fille.

Or, le bambin n’a jamais pu débuter la garderie, les propriétaires repoussant sans cesse son entrée.
«Il y a tout le temps des excuses. Elles sont malades. Ou sinon, il n’y a tout simplement pas d’excuses. Ça ne sera pas aujourd’hui, ça va être demain. Ça va être mardi», déplore Sarah Hamel, sa maman.
Élainie Lepage, elle, a versé 2000$ aux sœurs Samson, en 2024. Or, son fils n’a pu fréquenter la garderie que quatre fois, à raison de moins d’une heure par jour.

Le scénario est similaire pour Carolane Perreault-Dufour.
«[Josée] m’écrivait qu’il pleurait. Donc, je retournais le chercher. C’est ça, la première fois. Puis la deuxième fois, il est resté même affaire, je pense 45 minutes, une heure. Puis la troisième fois, même chose», relate Mme Perreault.

Pincée pour vol
Une autre maman, Marie-Pier Rioux, a quant à elle versé à la mi-juillet 500$ à Josée Samson, qui devait accueillir sa fille dans sa «nouvelle» garderie, deux semaines plus tard.
Ironiquement, la veille de ce paiement, Josée Samson avait été condamnée à verser 500$ à un organisme communautaire, après avoir été reconnue coupable de trois vols à l’étalage.
«On n’était pas au courant, évidemment», déplore-t-elle.
Or, la garderie n’a pas ouvert ses portes, et Mme Rioux n’a jamais revu la couleur de son argent.
Un «bon service»
Les sœurs Samson, qui sont toujours en activité, ont décliné notre demande d’entrevue. Par message texte, Josée Samson a toutefois signifié que sa sœur et elle ont «toujours donné un bon service».

«Quand ça fonctionne pas, les parents détruise (sic) notre réputation», a-t-elle commenté, ajoutant que son avocat nous contacterait sous peu, ce qui ne s’est pas produit.
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