Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

C’est quoi, la «cocaïne rose», la drogue détectée dans l’organisme de Liam Payne qui a déjà été repérée à Montréal?

Partager
Photo portrait de Gabriel  Ouimet

Gabriel Ouimet

2024-10-22T17:00:36Z
Partager

De la «cocaïne rose» a été détectée dans l’organisme de Liam Payne, l’ex-membre du groupe One Direction qui est mort la semaine dernière après être tombé du troisième étage d’un hôtel de Buenos Aires, en Argentine. On fait le point sur ce mélange de drogues de synthèse qui a déjà été repéré à Montréal.

Contrairement à ce que laisse croire son nom, la «cocaïne rose», aussi appelée «tussibi», «tussi» ou «party mix», ne contient pas de cocaïne.

Le produit est en fait un cocktail de plusieurs drogues de synthèse prisées des fêtards.

En provenance de Colombie, il contient généralement une base de kétamine et de MDMA, à laquelle les trafiquants ajoutent du colorant rose et... à peu près n’importe quoi ensuite.

«Chaque cuisinier gère ses propres proportions et il y a autant de recettes qu’il y a de cuisiniers dans le monde», expliquait à l’AFP un chimiste en herbe en 2022.

Certains y ajoutent de la méthamphétamine, un puissant stimulant, ainsi que des hallucinogènes comme du LSD ou de la mescaline.

Un revendeur confiait à Vice en juin 2022 y mettre de l’oxycodone et parfois même du fentanyl, des opioïdes responsables de milliers de décès aux États-Unis, au Canada et ailleurs dans le monde au cours des dernières années.

Déjà détectée à Montréal

À l’été 2022, de la «cocaïne rose» avait été détectée à Montréal, nous confirmait à l’époque le directeur de l’organisme Cactus, Jean-François Mary.

Un des échantillons analysés par l’organisme en mars 2022 était «carrément dangereux».

«On a trouvé de la kétamine, des benzodiazépines et de la phénacétine, un analgésique médical retiré du marché dans les années 80 parce qu’on le soupçonne d’être carcinogène, en plus d’être toxique pour les reins. Donc, c’est dangereux à long terme», nous avait expliqué M. Mary.

La présence de dépresseur avait aussi de quoi inquiéter, surtout dans un contexte de fête où la substance a pu être mélangée à de l’alcool. Un tel mélange peut «poser un danger immédiat, puisque le mélange benzodiazépines-alcool, deux dépresseurs, peut occasionner une surdose», soulignait-il.

Publicité
Publicité