«C’est l’un des plus beaux jours de ma vie» –Victoria Mboko
Mylène Richard
Vaincre la numéro 2 mondiale et atteindre les quarts de finale d’un tournoi d’envergure à la maison, ça vient en haut de la liste, quand on a 18 ans comme Victoria Mboko.
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«C’est l’un des plus beaux jours de ma vie. C’était génial!» a lancé la nouvelle vedette de l’Omnium Banque Nationale samedi, au terme de la plus importante victoire de sa jeune carrière.
Elle a éliminé la favorite d’un tournoi WTA 1000, l’Américaine Coco Gauff, 6-1 et 6-4. En un claquement de doigts.
Lorsque Mboko a rencontré les journalistes, elle ne réalisait pas complètement ce qu’elle venait d’accomplir.
«Je ne sais toujours pas quoi dire. Je suis sous le choc. Tout arrive si vite. Il y avait tant de gens», a déclaré celle qui occupait le 350e rang mondial en début de saison.
Utiliser la foule à son avantage
Parlons-en, de ce public, de cette salle comble de près de 12 000 spectateurs qui étaient derrière elle sans relâche pendant l’heure qu’a duré la rencontre. De la première minute avec des «Let’s go Victoria!» jusqu’à la fin avec les traditionnels «Olé, olé, olé».
«Vicky» s’est nourrie de cette ambiance festive, surtout en deuxième manche, quand il n’y avait pas encore de bris, alors qu’elle menait 5-4.
«La foule s’est mise à m’encourager bruyamment. J’ai utilisé cette énergie comme un carburant», a-t-elle raconté, encore sur un nuage.
«Je me suis servie de l’atmosphère à mon avantage le plus possible. Ça m’a incroyablement aidée. C’était fantastique.»
«Tellement cool!»
Seule Canadienne toujours en lice en simple au pays, Mboko attire l’attention. Une situation inhabituelle pour elle, mais qui ne l’a pas empêchée de respecter sa routine depuis le début de la compétition.
«À chacun de mes matchs, les gens se sont présentés en grand nombre pour me soutenir. Je suis si reconnaissante. Je n’ai jamais vraiment eu autant de partisans, surtout dans un tournoi de la WTA. [...] C’est incroyable, tellement cool!»
Des flashbacks
Avec ce gain, l’Ontarienne a ainsi pris sa revanche, puisqu’elle s’était inclinée face à Gauff sur la terre battue de Rome en mai, 3-6, 6-2 et 6-1, après avoir enlevé la manche initiale.
Samedi soir, elle a repensé souvent à ce match, spécialement après avoir encore gagné la première manche.
«J’ai eu des flashbacks, a admis Victoria. Elle avait rebondi en jouant encore mieux. J’ai voulu à mon tour élever mon jeu d’un cran et m’assurer de pouvoir répondre coup pour coup.»
Et même quand elle sent un peu de nervosité, Mboko est capable d’y trouver du positif.
«Je joue avec le sentiment d’urgence. Je dois faire plus d’efforts pour gagner le plus de jeux possible, et ça m’aide beaucoup.»
Depuis le début de la semaine à Montréal, «Vicky» n’a pas exposé beaucoup de failles, en plus de charmer les Québécois.