C’est le bon temps de l’année pour préparer votre potager


Albert Mondor
Avec la situation économique actuelle, beaucoup de gens ressentent le besoin de tendre vers une plus grande autonomie alimentaire et de revenir à l’essence des aliments en faisant un potager. Si vous souhaitez vous aussi récolter des laitues et des tomates fraîches cet été, c’est maintenant que vous devez commencer en faisant des semis. Voici quelques conseils pour bien réussir vos semis et ainsi obtenir une abondance de légumes savoureux cet été !
Quels légumes semer à l’intérieur ?
La bette à cardes, la betterave, le brocoli, la carotte, le céleri, le chou, le chou-fleur, l’épinard, le haricot, le kale, la laitue, le navet, l’oignon, le panais, le poireau, les pois, le radis et le rutabaga sont toutes des plantes potagères de climat frais. La majorité de ces végétaux peuvent être semés en pleine terre, directement à l’extérieur vers la fin d’avril ou en mai. Afin de gagner quelques semaines de croissance, il est toutefois possible de les semer à l’intérieur à une température ne dépassant idéalement pas 21 °C.
D’autre part, il est inutile de semer des tomates ou des poivrons en pleine terre, directement au potager, puisque vous n’obtiendrez que peu ou pas du tout de fruits. Il est nécessaire de semer les plantes potagères d’origine tropicale telles que l’artichaut, l’aubergine, la citrouille, le concombre, la courge, le melon, le piment, le poivron et la tomate à l’intérieur quelques semaines avant de les transplanter à l’extérieur. La germination de ces plantes est optimale à des températures supérieures à 22 °C.

Utilisez un terreau de qualité
Le terreau que vous utilisez pour faire vos semis doit avant tout être léger, bien aéré et il doit bien retenir l’eau et les éléments nutritifs. Il est recommandé d’employer un substrat commercial spécialement conçu pour les semis, constitué de compost, de tourbe de sphaigne et de perlite. Humidifiez bien le terreau avant de l’utiliser. Une fois le terreau mélangé et humidifié, versez-le dans un contenant et égalisez bien sa surface.

Un potager en fonction de vos besoins
Un jardin potager peut prendre toutes sortes de formes et d’aspects. Cependant, un potager carré ou rectangulaire est habituellement plus facile à intégrer à la plupart des terrains.
Une superficie d’environ 36 mètres carrés (400 pieds carrés), soit 6 m sur 6 m (20 pi x 20 pi), est généralement suffisante pour cultiver — presque — tous les légumes dont se nourrit une famille de quatre personnes à partir de la fin du printemps jusqu’à l’automne.
Il est fort utile de faire un croquis sur papier ou sur ordinateur de votre futur potager et d’y disposer les légumes que vous souhaitez y cultiver. Cela vous permettra de planter les végétaux — et de faire les semis en conséquence — dont vous avez réellement besoin.

La culture des plantes potagères doit se faire au soleil, loin des racines des arbres matures. Bien que certaines plantes comestibles arrivent à pousser à la mi-ombre, la majorité des légumes exigent plus de six heures d’ensoleillement. De plus, la présence d’une haie ou de conifères du côté nord-ouest du potager est un atout afin de protéger les plantes potagères contre les méfaits des vents dominants.
Suivez les instructions sur le sachet
Lisez attentivement les instructions indiquées sur chaque sachet de semences puisqu’on y spécifie, entre autres, si les graines doivent être recouvertes de terreau ou non. On y donne aussi la température optimale de germination ainsi que le moment auquel doit être effectué le semis.
Par exemple, certaines semences ne doivent pas être enfouies sous le terreau puisque la lumière est nécessaire à leur germination, tandis que la majorité d’entre elles doivent être recouvertes d’une épaisseur de terreau d’environ 6 mm, car elles ont besoin de noirceur pour germer.
D’autre part, afin d’éviter qu’elles soient étiolées, plusieurs plantes comestibles doivent être semées en mars ou en avril à l’intérieur, quelques semaines seulement avant la transplantation à l’extérieur. Par exemple, les plantes tropicales comestibles comme les aubergines, les tomates et les poivrons sont généralement semées à la fin de mars ou en avril, soit six à huit semaines avant de les transplanter au potager.

Certaines semences, qui ont besoin de lumière pour germer, ne doivent pas être enfouies sous le terreau, tandis que d’autres doivent être recouvertes d’une épaisseur de terreau d’environ 6 mm, puisque c’est la noirceur qui leur permet de germer.
Maintenez le terreau humide

La majorité des semences germent bien si elles bénéficient d’une humidité constante et élevée, se situant aux alentours de 80 % à 90 %. Pour éviter d’avoir à arroser sans arrêt, vous pouvez recouvrir vos contenants à semis de dômes de plastique transparent. En plus d’empêcher l’évaporation de l’eau, un tel dôme agit comme une serre en maintenant une température chaude et stable. Si des gouttelettes d’eau se forment sur les parois du dôme, il faut alors l’ouvrir légèrement durant quelques heures afin que le surplus d’humidité s’évapore.

Une fois les semences germées et les premières feuilles bien développées, vous pouvez réduire la fréquence des arrosages afin d’obtenir une humidité se situant entre 50 et 60 %. Un hygromètre de poche est un outil qui vous permettra de mesurer le taux d’humidité du sol avec une certaine précision.
Vous pouvez arroser vos semis avec un arrosoir à main en prenant soin toutefois de placer au bout du bec une pomme d’arrosage orientée vers le haut ce qui permettra de casser le jet en une fine pluie. Utilisez toujours de l’eau tiède.

La majorité des semences germent bien si elles bénéficient d’une humidité constante et élevée, se situant aux alentours de 80 % à 90 %.
Nettoyez bien les contenants
Il n’est pas nécessaire d’acheter un système de culture commercial pour effectuer vos semis de légumes et de fines herbes. Il est possible de les faire dans de simples pots, caissettes ou barquettes de plastique récupérés, les contenants dans lesquels sont vendus les œufs peuvent même faire l’affaire ! Les barquettes de plastique dans lesquelles sont vendues certaines denrées dans les supermarchés constituent aussi d’excellents contenants pour les semis. Vous pouvez faire vos semis dans des contenants composés de plusieurs petits compartiments ce qui facilitera la transplantation.
Assurez-vous que les contenants que vous utilisez soient bien nettoyés, idéalement désinfectés avec de l’eau de javel s’ils ont déjà servi à faire des semis par le passé.

Utilisez un système d’éclairage
La lumière est essentielle au fonctionnement des végétaux. Lors d’un processus appelé photosynthèse, les plantes absorbent de l’eau ainsi que du gaz carbonique qu’elles transforment en sucres grâce à l’énergie solaire. Ces hydrates de carbone constituent les éléments de base de la croissance et du développement des plantes puisqu’ils sont les constituants principaux des tiges, des feuilles, des fleurs et des fruits.

Il est possible de faire pousser la plupart des légumes-feuilles devant une fenêtre orientée vers l’ouest ou le sud. Par contre, si vous souhaitez faire des semis de plantes comestibles tropicales exigeantes en lumière, telles que les aubergines, les poivrons et les tomates, il vous faut alors utiliser un système d’éclairage artificiel. Durant la période hivernale, la lumière du soleil qui pénètre par les fenêtres d’une résidence n’est généralement pas suffisante pour assurer une bonne croissance et un développement satisfaisant de ces végétaux.
Il existe plusieurs types d’éclairages sur le marché horticole tels que les tubes fluorescents, les lampes au sodium à haute pression (HPS), les lampes aux halogénures métalliques et les diodes électroluminescentes. Toutes ont leurs avantages et désavantages.
Les tubes fluorescents constituent un bon choix puisqu’ils sont abordables et consomment relativement peu d’énergie. Préférez alors les tubes T5 à rendement élevé (High Output T5), qui sont maintenant devenus la norme parmi les lampes horticoles fluorescentes. Pour leur part, les lampes horticoles munies de diodes électroluminescentes (DEL) sont de plus en plus populaires. Elles coûtent un peu plus cher à l’achat que les fluorescents, mais leur très faible consommation d’énergie, leur grande durabilité et le fait qu’elles soient recyclables compensent pour leur prix plus élevé.

Il existe plusieurs types d’éclairages sur le marché horticole tels que les tubes fluorescents, les lampes au sodium à haute pression (HPS), les lampes aux halogénures métalliques et les diodes électroluminescentes.