«C’est la triste réalité du sport» - Dequoy
Le maraudeur a l’impression d’avoir tourné la page marquant la fin d’un long chapitre.

Benoît Rioux
S’il accepte la récente décision des Alouettes de libérer son bon ami Brian Harelimana, le maraudeur québécois Marc-Antoine Dequoy n’a pas moins l’impression d’avoir tourné la page marquant la fin d’un long chapitre.
«C’est la triste réalité du sport professionnel, a-t-il commenté, lundi, après l’entraînement du club montréalais. Ça faisait huit ans qu’on jouait ensemble, mais il n’y a plus rien de surprenant dans ce sport-là. Ça peut arriver à n’importe quel moment.»
Voyez le point de presse de Jason Maas dans la vidéo ci-dessus.
Avant les Alouettes, Dequoy et Harelimana avaient joué ensemble pendant quatre saisons chez les Carabins de l’Université de Montréal. Comme dans un scénario de film, ils avaient ensuite eu le bonheur d’être tous deux repêchés par les Alouettes en 2020.
«Le meilleur souvenir que j’ai avec Brian, c’est de loin le fait d’être rentré en même temps que lui chez les Carabins [en 2016], d’avoir travaillé fort pendant quatre ans et d’avoir conclu en remportant la Coupe Dunsmore contre le Rouge et Or de l’Université Laval, en 2019, a résumé Dequoy. C’est l’un de mes très bons amis. Je lui souhaite du succès, peu importe avec quelle équipe il joue.»

Byron Archambault, adjoint à l’entraîneur-chef et coordonnateur des unités spéciales chez les Alouettes, en est un autre qui a d’abord connu Harelimana chez les Carabins à titre d’instructeur.
«C’est une relation particulière que j’ai avec lui et d’avoir pu travailler avec ce genre d’individu-là pendant plus de cinq ans, je me considère choyé, a livré Archambault. Nous avons grandi ensemble et c’est une personne qui amène une énergie positive. Je lui souhaite énormément de succès. Je n’ai aucun doute qu’il va se trouver une place et qu’il va aider à améliorer une équipe.»
Congestion
Surtout utilisé sur les unités spéciales, Harelimana avait disputé 18 matchs pour les Alouettes en 2022, obtenant 12 plaqués défensifs et trois sacs.
«Nous regardons toujours pour nous améliorer à différentes positions et nous avions un joueur revenant de la liste des blessés qui pourrait amener quelque chose de différent, a pour sa part justifié l’entraîneur-chef Jason Maas, à propos de la libération d’Harelimana. C’est parfois comme ça dans le football professionnel. Nous ne pouvons malheureusement pas garder tout le monde et c’est difficile car Brian est un homme fantastique et il cadre extrêmement bien avec la culture de l’équipe. Présentement, nous devions aller dans une autre direction et je ne lui souhaite que le meilleur car c’est un gars merveilleux.»
Et si Harelimana devait revenir éventuellement avec les Alouettes? Une telle situation s’est déjà vue dans la Ligue canadienne de football.
À la défense de la ligne offensive
L’entraîneur-chef Jason Maas savait trop bien qu’il allait être questionné sur le rendement de la ligne offensive des Alouettes, lundi, alors que la formation montréalaise reprenait l’entraînement après avoir profité d’une semaine de congé.
«Nous avons analysé le tout, il y a place à l’amélioration dans tous les aspects du jeu et la ligne offensive n’est pas différente, a-t-il tranché. Les entraîneurs, en particulier, sont là pour aider les joueurs et nous devons aussi faire des ajustements. La ligne offensive a également fait beaucoup de très bonnes choses et on va se concentrer sur ces points positifs afin de les conserver. On va corriger le reste du mieux qu’on peut.»
Dans le seul match disputé par les Alouettes en saison régulière, le quart-arrière Cody Fajardo a été victime de six sacs dans une victoire de 19 à 12 contre le Rouge et Noir d’Ottawa. Dans le gain, il semblait par ailleurs difficile pour les porteurs de ballon, dont William Stanback, de trouver des brèches.
«On a regardé les bandes vidéos et on a corrigé ce qu’on avait à corriger, a pour sa part noté le joueur de ligne off Pier-Olivier Lestage. C’est sûr qu’accorder six sacs, on ne veut plus que ça arrive et on va faire en sorte que ça n’arrive plus.»
«On va travailler sur la cohésion avec les receveurs qui bloquent aussi sur certains jeux de même que sur la cohésion avec le quart-arrière et les porteurs de ballon, a précisé Lestage. C’est sûr que ça va être mieux cette semaine.»
Des Ti-Cats dégriffés
Les Alouettes se préparent donc à affronter les Tiger-Cats, à Hamilton, vendredi soir. La formation montréalaise sera alors opposée à une équipe ayant perdu ses deux premiers matchs de la campagne.
«Il n’y a pas vraiment un point principal à améliorer, le but est de s’améliorer comme équipe d’une semaine à l’autre», a insisté Maas.
À propos des Tiger-Cats, ils ont perdu par le pointage de 32 à 14 face aux Argonauts, dimanche, à Toronto. Le quart-arrière Bo Levi Mitchell a notamment connu une soirée difficile, étant limité à 158 verges de gains par la voie des airs et subissant deux interceptions. Il a par ailleurs quitté la rencontre au quatrième quart en raison d’une blessure. Mitchell pourrait néanmoins affronter les Alouettes.
Hamilton avait précédemment subi une défaite de 42 à 31, le 9 juin, à Winnipeg. S’il s’agira d’un premier match à l’étranger pour les Alouettes, cette saison, les Ti-Cats tenteront pour leur part de retrouver le chemin de la victoire dans le cadre de leur match d’ouverture à domicile.