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«C’est jamais le temps»: une femme qui devait mourir il y a huit jours a un nouveau souffle de vie

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Agence QMI

2025-12-05T22:34:30Z
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Lucie Brunet, atteinte d’un carcinome rénal, devait s’éteindre le 27 novembre. Elle avait choisi de recourir à l’aide médicale à mourir, son état se détériorant rapidement au courant de l’été, mais une lueur d’espoir a émergé le mois dernier, lui offrant un nouveau départ inattendu.

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«C’est très difficile de choisir une date, s’est confié Mme Brunet en entrevue au micro d’Isabelle Maréchal, à QUB radio et télé, diffusée simultanément au 99,5 FM Montréal, vendredi. On a beau décider que là, c’est assez, on ouvre son agenda, puis on dit: “OK, quelle date? Pas cette semaine-là, c’est la fête de mon fils, pas cette semaine-là, une bonne amie est en voyage.” Fait que c’est vraiment bizarre comme exercice. C’est jamais le temps.»

Lucie Brunet, souffrant d’un cancer du rein incurable, avait décidé au mois de septembre dernier d’avoir recours à l’aide à mourir, son état s’étant dégradé et ne lui permettant plus d’avoir de qualité de vie.

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«Là, j’étais vraiment condamnée dans ma chambre. On m’avait dit de ne plus marcher parce qu’il y avait des métastases dans les jambes et que ça pouvait fracturer. Fait que là, je voyais que je n’avais plus de qualité de vie», a-t-elle raconté.

Après plusieurs tentatives pour trouver un moment qui correspondait à l’emploi du temps de son médecin, le 27 novembre s’était présenté comme la seule option. Elle avait accepté: ce serait son dernier jour.

«Là, les amis, puis tout ça... je pense que j’ai une trentaine de personnes qui sont venues me visiter dans le mois de septembre avec des adieux à la fin. [...] J’ai fait des adieux à tout le monde», a-t-elle mentionné.

Jusqu’à la deuxième semaine de novembre, elle vivait avec la certitude que le 27 serait le jour où elle s’éteindrait.

«C’était fini là, a-t-elle lâché. Ma petite valise pour l’unité de soins palliatifs était prête. Tout le monde avait la date. Pendant ces deux mois-là, j’ai tout organisé les papiers, testaments...»

Nouvel espoir

Le destin en a toutefois décidé autrement pour Lucie Brunet.

Au cours de l’été, elle avait dû passer par trois lourdes interventions: l’ablation d’un rein, le retrait d’une métastase au bras et l’enlèvement d’une vertèbre rongée par la maladie. À ce moment-là, elle était au pire de sa maladie et ne voulait plus subir d’interventions qui l’épuisaient profondément. Elle se souvient qu’il n’y avait alors plus grand-chose à faire pour améliorer son état.

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«Il y avait quand même, d’après l’équipe d’oncologues, une petite lueur d’un nouveau médicament qu’on donne en deuxième ligne. C’est-à-dire qu’on donne quand on a tout essayé le reste et que ça n’a pas fonctionné. Fait que je n’y croyais pas du tout. J’avais même failli ne pas le prendre», a-t-elle indiqué.

Elle a donc commencé à prendre du CABOMETYX à contrecœur, chaque jour pendant six à sept semaines.

Photo QUB RADIO
Photo QUB RADIO

«Puis là, j’ai vu que je commençais à avoir moins de douleurs, a-t-elle révélé. Il y a des effets placebo là-dedans quand on se met à y croire, puis tout. Mais là, j’ai revu l’oncologue, puis elle m’a proposé un nouveau TEP Scan. [...] On a comparé, et là, quand je suis rentrée dans le bureau de l’oncologue, [...] elle avait déjà ouvert mon dossier, elle avait un gros sourire.»

Ses résultats étaient encourageants. Entre septembre et novembre, elle est passée du fauteuil roulant à la capacité de marcher quelques pas sans même sa canne.

«Il faut savoir que le carcinome rénal, c’est une maladie incurable. Que l’espérance de vie est autour de cinq ans. Donc là, je suis rendue à trois ans et demi. Moi, déjà, si je rattrape mon un an et demi que j’avais focalisé au début, parce qu’on me l’a enlevé au mois d’août en me disant “là, c’est comme presque terminé”, [...] je vais être contente», a-t-elle déclaré.

Depuis que sa condition s’améliore, elle savoure chaque instant de vie et ressent un immense soulagement.

«Ça fait que si c’est des semaines, des mois, puis si c’est le un an et demi, bien, je vais le prendre, et puis je vais juste en profiter», a-t-elle ajouté.

Voyez l’entrevue intégrale dans les extraits vidéo et sonore ci-haut.

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