Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Société

«C’est inhumain»: Québec met sur pause les demandes de parrainage pour les conjoints étrangers

Partager
Photo portrait de Samuel Roberge

Samuel Roberge

2025-07-10T20:21:55Z
Partager

Les époux ou conjoints étrangers qui souhaitent immigrer au Québec devront attendre jusqu’en juin 2026 pour déposer une demande de parrainage, car le quota de demandes a déjà été atteint pour la période en cours. Une situation jugée regrettable par les analystes au segment «Ça fait débat!» sur les ondes de LCN, jeudi. 

«Le nombre maximal de demandes d’engagement pour parrainer une épouse ou un époux, une conjointe ou un conjoint de fait, un partenaire conjugal ou un enfant à charge de 18 ans ou plus est atteint pour la période du 26 juin 2024 au 25 juin 2026», a indiqué le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec, dans un communiqué publié mercredi.

À cette pause dans les dépôts des demandes s’ajoutent les délais associés au traitement des dossiers qui peuvent s’éterniser sur près de 36 mois.

«C’est inhumain», s’insurge la chroniqueuse au Journal de Montréal Yasmine Abdelfadel.

Pourtant, les personnes parrainées par ce programme ne représentent pas «un poids économique pour le Québec», contrairement aux demandeurs d’asile. Par exemple, ces personnes n’ont pas le droit de faire de demandes à l’aide sociale.

«Il y a un engagement financier de la part du parrain de leur apporter du soutien financier et assurer leur survivance ici, au Québec», explique-t-elle.

«On peut parrainer les parents, on peut parrainer les grands-parents, on peut parrainer les enfants en bas de 18 ans, mais pas les conjoints et conjointes, poursuit-elle. Si on dépose notre demande au mois de juin prochain [et qu’on ajoute] 36 mois, ça fait 4 ans d’attente pour un conjoint ou une conjointe. Je trouve que c’est une réglementation un peu bête qui ne prend pas en ligne de compte bien des éléments humains.»

Son collègue à Québec Antoine Robitaille abonde dans le même sens et se questionne sur les gains du gouvernement par rapport à la mise sur pause de ce type de demandes.

«Je ne vois pas l’impact énorme là-dessus. On sait que, bon, peut-être, effectivement, il y a beaucoup d’immigration, il y a trop d’immigration temporaire, mais là, on n’est pas là, soutient-il. On ne touche pas au cœur du problème.»

Voyez l’extrait complet dans la vidéo ci-dessus.

Publicité
Publicité