«C’est dégueulasse»: Guylaine Guay dénonce les commentaires de Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez sur l’euthanasie pour les cas lourds en santé mentale


Guillaume Picard
Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez ont-ils dépassé les bornes en prônant l’euthanasie pour les cas lourds en santé mentale?
Les deux animateurs faisaient référence à un article de La Presse qui évoquait le cas d’une femme de 24 ans, déficiente intellectuelle, qui a été mise en isolement cellulaire à l’Établissement Leclerc de Laval, elle qui est en prison car elle est entrée chez des voisins pour fouiller dans leur réfrigérateur. Dans les faits, elle est atteinte du syndrome de Prader-Willi, lequel fait en sorte qu’elle n’est jamais rassasiée.
• À lire aussi: Guylaine Guay a reçu un petit gâteau en forme de vulve
Dans leur émission, La commission, au 98,5 FM, l’ancienne ministre libérale et l’ancien maire du Plateau-Mont-Royal ont réfléchi à voix haute en évoquant la possibilité que la société recoure à l’euthanasie dans des cas de handicaps lourds, ce qui a fait bondir l’animatrice et chroniqueuse Guylaine Guay. Celle-ci a vivement dénoncé cette discussion sur ses réseaux sociaux dans deux vidéos parues ce mardi.
Richard Guillemette, du Mouvement Citoyen Handicap-Québec, a pour sa part porté plainte auprès du Conseil canadien des normes de la radiotélévision le 18 mai dernier.
Mardi, Normandeau et Ferrandez sont revenus sur leurs propos:
«Jamais au grand jamais on n’a soulevé la possibilité ou l’option de l’aide médicale à mourir pour des cas plus lourds, des personnes handicapées dont les cas seraient plus extrêmes. Loin de nous cette idée», a d’abord affirmé Normandeau.
Ferrandez a poursuivi:
«Attends, Nathalie. Moi, je l’ai évoqué quand même. J’ai évoqué qu’il y ait une forme d’aide médicale à mourir qui devrait prendre un nom différent pour des cas extrêmes. Mais ce qui est important, c’est que dans mon cas, je n’ai pas proposé que ce soit... Je n’ai pas dit: “Demain matin, il faut que l’État ait le droit de faire ça.” Je ne pense pas que l’État a ce droit-là, premièrement, et qu’il y a une règle. Il y a autant de cas de handicaps qu’il y a de personnes. Il y a certaines personnes, par exemple, dont la santé s’est beaucoup aggravée, qui font des crises à répétition, qui sont tenues dans un état de contention chimique, qui ne sortent quasiment jamais de cet état-là. Il y a certaines personnes pour qui on devrait réfléchir à ça.»
Guylaine Guay a perdu toute sa zénitude
Guylaine Guay, qui est revenue dans un bon état d'esprit d’une retraite d’écriture, s’est offusquée dans une vidéo.
Elle a même eu de la difficulté à retenir ses larmes, car dans son cas, cela la touche droit au cœur comme elle est mère de deux garçons autistes.
«Ils proposent l’euthanasie, l’aide médicale à mourir pour les cas lourds. (...) C’est épouvantable ce qui est dit, je l’ai écouté, j’ai pleuré, c’est dégueulasse, shame on you 98,5.»
Elle a dit être «littéralement écoeurée» et «sous le choc».
Dans une seconde vidéo, elle a qualifié le «mea culpa »Normandeau et Ferrandez «de merde».