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«C’est déchirant»: des patients ne peuvent pas recevoir un traitement contre l’Alzheimer toujours en attente d’approbation au Canada

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Agence QMI

2025-10-14T17:12:51Z
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Les retards du Canada concernant l'approbation de traitements contre l’Alzheimer engendrent des situations déchirantes, déplore un neurologue qui estime que des améliorations pour en faciliter l’accès doivent être mises en place.

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Dans une lettre ouverte publiée samedi par Le Journal, le Dr Robert Jr Laforce, neurologue, neuropsychologue et chercheur au CHU de Québec – Université Laval, indique avoir dû annoncer à une patiente qu’elle était atteinte d’Alzheimer, tout en lui expliquant qu’elle ne pourrait pas compter sur un traitement qui existe.

«Cest déchirant et la situation que j'ai décrite se produit chaque semaine», a-t-il déploré en entrevue à QUB radio et télé, diffusé simultanément sur les ondes du 99,5 FM Montréal, mardi.

Le neurologue et chercheur explique que des traitements tels que le lécanemab sont déjà autorisés depuis plusieurs années dans plus de 50 pays, dont le Royaume-Uni et les États-Unis, et cible spécifiquement les cas précoces de la maladie, soit pour ceux qui ont un diagnostic avant l’âge de 60 ans.

Le lécanemab ne guérit pas l'Alzheimer, mais peut ralentir la progression de la maladie chez les patients vivant avec un trouble cognitif léger, selon la Société Alzheimer du Canada.

«On a des gens pour qui le traitement serait indiqué, un traitement qui est précisément pour les gens en début de maladie d'Alzheimer [...], et nous au Canada, on est toujours en attente.»

Santé Canada tarde à donner son feu vert, malgré une hausse prévue de 145 % des cas de démences d’ici 2050 au Québec, où plus de 147 000 personnes vivaient déjà avec une démence en 2020.

«Malheureusement, cette maladie-là, c'est progressif, c'est dégénératif et on voit des gens qui partent justement en stade modéré ou encore en stade sévère et qu'on ne peut qu'on ne pourra plus traiter», a-t-il déploré.

Les détails de cette approbation pourraient être causés par des enjeux bureaucratiques et un manque de personnel scientifique, selon lui.

«Ce qu'on entend c'est qu'apparemment qu'il y a peu de scientifiques disponibles [...] et aussi qu'il y a beaucoup de soumission de nouveaux médicaments.»

Selon le Dr Laforce, en 2020, le fardeau économique de la démence au Canada était estimé à 40,1 milliards $, soit environ 67 200$ par personne.

Écoutez l’entrevue complète ci-dessus.

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