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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

«C’est cruel»: des inquiétudes toujours vives deux jours avant l’entrée en vigueur de la réforme de l’IVAC

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TVA Nouvelles

2024-10-13T18:57:05Z
2024-10-13T22:43:09Z
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La réforme de l’Indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC) entrera en vigueur dès mardi et avec elle, une nouvelle échéance de trois ans pour certaines aides financières.

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Ces nouvelles dispositions introduites en 2021 sont une source d’anxiété pour certaines victimes d’actes criminels qui ne s’estiment toujours pas aptes à réintégrer le marché du travail.

C’est le cas notamment de Sabrian Hovington, qui a vécu de la violence psychologique, physique et sexuelle avec sa famille et son petit ami.

«Je me souviens de la dernière journée que j’ai vécue avec lui, raconte-t-elle. Il m’a enfermée dehors sur notre patio, il a barré les portes. Il faisait froid. C’était l’hiver.

«Donc j’ai dû rentrer par la fenêtre et quand je suis rentrée, il m’a attaquée physiquement. Il m’a donné des coups de pied et des coups de poing», ajoute-t-elle.

La femme de 28 ans dit commencer à mieux aller, mais ne se sent toujours pas prête à retourner travailler.

Selon Me Marc Bellemare, un avocat spécialiste d’actes criminels, cette réforme est un recul pour les victimes d’actes criminels.

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«C’est toujours hasardeux de mettre un délai fixe, comme c’est le cas actuellement. Il y a des gens que retournent travailler après 3-4 mois, et d’autres qui ne sont toujours pas capables après 3 ans», illustre-t-il.

Etienne Grandmont, le député de Québec solidaire dans Taschereau, demande au gouvernement de revoir sa position.

«On demande un délai de six mois pour qu’on revoie comment on peut améliorer la flexibilité du programme pour s’assurer qu’on n’échappe personne», dit le député.

«Il y a des gens qui dépendent vraiment de l’IVAC et j’en fais partie, plaide Mme Hovington. Ils n’ont pas d’autre aide que ça. De couper là, je trouve ça cruel parce qu’il ne devrait pas y avoir de limite sur le rétablissement de ces choses-là».

De son côté, le cabinet du ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, indique dans une déclaration transmise à TVA Nouvelles qu’il n’y «aura pas d’arrêt des prestations de l’IVAC».

«Les personnes victimes qui reçoivent présentement une indemnité pour incapacité totale temporaire ont toutes été contactées [...] afin d’être informées qu’elles pouvaient se qualifier aux nouvelles aides financières prévues à la loi», mentionne-t-on.

«Si elles remplissent les critères prévus à la loi, elles verront donc leurs indemnités se poursuivre au-delà du 13 octobre 2024», ajoute-t-on.

Voyez les explications complètes dans la vidéo ci-dessus

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