«C’est bien trop peu»: Oxfam-Québec dénonce des problèmes avec le largage de denrées dans la bande de Gaza

Des colis équipés de parachutes ont parsemé le ciel de Gaza dans les derniers jours depuis qu’Israël a donné le feu vert à l’entrée d’aide humanitaire, mais c'est très loin de suffire.

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Malgré cette volonté de nombreux pays à aider les Palestiniens aux prises avec la famine, des organismes humanitaires, dont Oxfam-Québec, estiment que c'est une goutte d'eau dans la mer de détresse.

«C’est bien trop peu, a lancé la directrice générale d’Oxfam-Québec, Béatrice Vaugrante. On ne soigne pas et on ne répond pas à une famine généralisée à des niveaux très élevés de malnutrition avec quelques largages.»

Les largages aériens de denrées proviennent en partie de la France et de l'Espagne. Ils ont notamment été qualifiés de «problématiques» par plusieurs organisations humanitaires puisqu’ils sont jugés risqués pour les civils dans la bande de Gaza.

«Quand les largages tombent, évidemment, ils peuvent créer des blessés voire des tués. On en a vu malheureusement», a-t-elle souligné en entrevue à LCN dimanche.

Elle estime également que l’aide humanitaire censée être destinée aux plus vulnérables ne se rend pas nécessairement entre les bonnes mains.

«Les gens [...] crèvent de faim, donc ils se ruent. [Les colis] n’atteignent pas les populations ou les groupes les plus vulnérables, les gens malades, les enfants malades. Il y a 70 000 enfants qui sont dans un état de malnutrition vraiment avancé. Donc clairement, il y a un manque de leur cible», a-t-elle expliqué.

Bien que la nourriture soit importante pour essayer de soulager la famine qui frappe les Gazaouis, la directrice générale d’Oxfam-Québec indique que les pays devraient penser à envoyer du matériel de cuisine.

«C’est bien beau de l’avoir, la farine, mais si on ne livre pas par exemple des bonbonnes de gaz pour cuire, pour cuisiner, qu’est-ce qu’on veut faire avec ces paquets de farine là?» a-t-elle questionné.

Elle appelle à une réponse humanitaire complète pour réellement porter secours à la population en famine.

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.