«C’est 8000$ de plus pour partir en burn-out»: plusieurs employés des écoles insatisfaits de l’offre du gouvernement
TVA Nouvelles
Certains employés des établissements scolaires sont insatisfaits, voire en colère, face à l’entente de principe qui leur est présentée. Plusieurs risquent alors de voter contre la proposition de règlement du gouvernement.
«Je ne pense pas que c’est une solution de recevoir de l’argent quand la problématique est autre» soulève Martin Verrette, orthopédagogue.
Tout comme beaucoup de ses collègues, M. Verrette soutient que la solution du gouvernement, soit d’augmenter les salaires du personnel, n’est pas suffisante et que Québec a omis de se pencher sur la demande la plus importante: la composition de la classe.
- Écoutez la revue de presse commentée par Alexandre Dubé via QUB :
«Avoir 60% d’élèves avec un plan d’intervention dans une classe et te faire dire: "on a une pénurie de techniciennes en éducation spécialisée, alors on va te donner 8000$ à la fin de l’année"» est inacceptable, affirme l’orthopédagogue.
«C’est 8000$ de plus pour partir en burn-out», fustige-t-il.
Des salaires largement bonifiés
L’offre salariale du gouvernement, longuement négocié avec les représentants de la FSE-CSQ affiliés au Front commun, est toutefois très généreuse.
Le gouvernement s’est entendu avec les syndicats à la table centrale sur une offre de 17,4% sur cinq ans. Cependant, les hausses pour les autres échelons, dont les enseignants, peuvent s’élever jusqu’à 24% d’augmentation à la cinquième année, un rattrapage qui vacille entre 20% et 24%.
Au sommet de l’échelle salariale en 2026, un enseignant pourrait obtenir environ 109 000$ par année, une augmentation de 18,57%.
Les représentants de la FAE, qui ont négocié à part du Front commun, auront également droit à cette même offre.
Les votes des enseignants et du personnel des établissements scolaires ont débuté cette semaine. Ils se poursuivront jusqu’au 19 février.