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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

«Certains employés trouvent refuge dans les frigos»: les restaurateurs aux premières loges de la chaleur

Deux employés de la boulangerie Guillaume, à Montréal, Charles Fortier et Mehdi Touati, qui gardent le sourire malgré la chaleur qui règne dans l’atelier de confection de pains
Deux employés de la boulangerie Guillaume, à Montréal, Charles Fortier et Mehdi Touati, qui gardent le sourire malgré la chaleur qui règne dans l’atelier de confection de pains Photo Marianne Langlois
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Photo portrait de Marianne Langlois

Marianne Langlois

2025-08-11T21:15:00Z
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La chaleur extrême qui sévit à Montréal est difficile à encaisser pour plusieurs travailleurs, dont certains qui rapportent vivre un des étés les plus étouffants de leur carrière.

«C’est le pire été que j’ai vécu! L’année passée, avec les fenêtres ouvertes, on arrivait à faire circuler l’air, mais cette année, avec toute la pollution, c’est difficile», a commenté Claudio Marchica, chef du restaurant Mont-Royal Hot Dog.

Claudio Marchica, un des cuisiniers du restaurant Mont-Royal Hot Dog, en pleine préparation à la chaleur du midi.
Claudio Marchica, un des cuisiniers du restaurant Mont-Royal Hot Dog, en pleine préparation à la chaleur du midi. Photo Marianne Langlois

L’établissement situé sur l’avenue du Mont-Royal Est est équipé des ventilateurs et d’air climatisé, mais à cause de son emplacement ensoleillé, il est difficile de garder la fraîcheur.

«Quand on arrive le matin, c’est un vrai sauna», image le chef, qui y travaille depuis six ans.

À quelques rues de là, le restaurant Lloydie’s St-Viateur, qui se spécialise en cuisine originaire des caraïbes, se préparait à un service dans une chaleur écrasante lundi midi.

«Avec les friteuses et le grill, disons que ça devient excessivement chaud ici! Certains employés trouvent refuge dans les frigos pour se rafraîchir», mentionne en souriant Prakash Ramessar, le gérant de l’établissement.

Prakash Ramessar, gérant du restaurant Lloydie’s St-Viateur depuis neuf ans, en compagnie du chef de la succursale, John Sauvé. Les deux se préparent à avoir une journée extrêmement exigeante en raison de la chaleur.
Prakash Ramessar, gérant du restaurant Lloydie’s St-Viateur depuis neuf ans, en compagnie du chef de la succursale, John Sauvé. Les deux se préparent à avoir une journée extrêmement exigeante en raison de la chaleur. Photo Marianne Langlois

La cuisine étant située en plein milieu du restaurant, la chaleur y devient intense rapidement, malgré la présence d’un petit climatiseur qui fonctionne à plein régime.

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La boulangerie Guillaume, également située dans le Mile-End, prend soin de son personnel en pleine vague de chaleur.

«C’est difficile, surtout qu’en boulangerie, on travaille avec des fours et ça chauffe constamment», explique Janis Bouchard, directrice des opérations.

Janis Bouchard, directrice des opérations à la boulangerie Guillaume depuis six ans. Celle qui travaille pour l’entreprise montréalaise depuis 11 ans connaît très bien la réalité de travailler par temps chaud dans un environnement difficile.
Janis Bouchard, directrice des opérations à la boulangerie Guillaume depuis six ans. Celle qui travaille pour l’entreprise montréalaise depuis 11 ans connaît très bien la réalité de travailler par temps chaud dans un environnement difficile. Photo Marianne Langlois

«Disons qu’on est très dépendant de notre climatiseur! ajoute-t-elle. Même qu’on a eu un bris la semaine dernière et on avait peur que ça ne revienne pas avant le début de la vague de chaleur.»

Malgré un début de journée avoisinant les 30°C, les artisans rencontrés dans l’atelier ouvert 7 jours sur 7 et 24 heures par jour gardaient le sourire.

Deux employés de la boulangerie Guillaume, à Montréal, Charles Fortier et Mehdi Touati, qui gardent le sourire malgré la chaleur qui règne dans l’atelier de confection de pains
Deux employés de la boulangerie Guillaume, à Montréal, Charles Fortier et Mehdi Touati, qui gardent le sourire malgré la chaleur qui règne dans l’atelier de confection de pains Photo Marianne Langlois

« On n’est pas encore dans une situation où on s’est dit qu’il faisait chaud au point où on devait fermer quelques jours, mais on observe l’évolution de la température. Depuis deux ou trois ans, on a de plus en plus de temps chaud et pas toujours le temps de s’adapter», observe celle qui y travaille depuis 11 ans.

Initiative acclamée

En réponse à cette situation, un restaurant de Drummondville a même décidé d’inviter la population à venir passer du temps au frais dans son établissement.

«Notre porte est ouverte de 11h à 20h pour venir [se] rafraîchir, pas besoin de manger. Apporte un livre ou viens jaser avec nous», peut-on lire sur la page Facebook du Resto La Muse.

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