«Certains employés trouvent refuge dans les frigos»: les restaurateurs aux premières loges de la chaleur


Marianne Langlois
La chaleur extrême qui sévit à Montréal est difficile à encaisser pour plusieurs travailleurs, dont certains qui rapportent vivre un des étés les plus étouffants de leur carrière.
«C’est le pire été que j’ai vécu! L’année passée, avec les fenêtres ouvertes, on arrivait à faire circuler l’air, mais cette année, avec toute la pollution, c’est difficile», a commenté Claudio Marchica, chef du restaurant Mont-Royal Hot Dog.

L’établissement situé sur l’avenue du Mont-Royal Est est équipé des ventilateurs et d’air climatisé, mais à cause de son emplacement ensoleillé, il est difficile de garder la fraîcheur.
«Quand on arrive le matin, c’est un vrai sauna», image le chef, qui y travaille depuis six ans.
À quelques rues de là, le restaurant Lloydie’s St-Viateur, qui se spécialise en cuisine originaire des caraïbes, se préparait à un service dans une chaleur écrasante lundi midi.
«Avec les friteuses et le grill, disons que ça devient excessivement chaud ici! Certains employés trouvent refuge dans les frigos pour se rafraîchir», mentionne en souriant Prakash Ramessar, le gérant de l’établissement.

La cuisine étant située en plein milieu du restaurant, la chaleur y devient intense rapidement, malgré la présence d’un petit climatiseur qui fonctionne à plein régime.
La boulangerie Guillaume, également située dans le Mile-End, prend soin de son personnel en pleine vague de chaleur.
«C’est difficile, surtout qu’en boulangerie, on travaille avec des fours et ça chauffe constamment», explique Janis Bouchard, directrice des opérations.

«Disons qu’on est très dépendant de notre climatiseur! ajoute-t-elle. Même qu’on a eu un bris la semaine dernière et on avait peur que ça ne revienne pas avant le début de la vague de chaleur.»
Malgré un début de journée avoisinant les 30°C, les artisans rencontrés dans l’atelier ouvert 7 jours sur 7 et 24 heures par jour gardaient le sourire.

« On n’est pas encore dans une situation où on s’est dit qu’il faisait chaud au point où on devait fermer quelques jours, mais on observe l’évolution de la température. Depuis deux ou trois ans, on a de plus en plus de temps chaud et pas toujours le temps de s’adapter», observe celle qui y travaille depuis 11 ans.
Initiative acclamée
En réponse à cette situation, un restaurant de Drummondville a même décidé d’inviter la population à venir passer du temps au frais dans son établissement.
«Notre porte est ouverte de 11h à 20h pour venir [se] rafraîchir, pas besoin de manger. Apporte un livre ou viens jaser avec nous», peut-on lire sur la page Facebook du Resto La Muse.
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