Spectacle au Centre Vidéotron: Nickelback répète «jusqu’aux petites heures du matin»


Cédric Bélanger
Après Céline Dion et Paul McCartney, c’est au tour de Nickelback de se servir du Centre Vidéotron pour tenir des répétitions avant de lancer une tournée.
Depuis deux jours, le quatuor peaufine dans les moindres détails la mise en scène du spectacle de la tournée Get Rollin’, qui sera présenté pour la première fois à Québec, lundi prochain, puis au Centre Bell de Montréal, deux jours plus tard.
Parole de Chad Kroeger, que Le Journal a rencontré mercredi au Centre Vidéotron avec son collègue Ryan Peake, rien n’est laissé au hasard durant ces journées de préparatifs, si longues qu’elles empêchent les membres du groupe canadien de profiter des charmes de la capitale.
«Jusqu’aux petites heures du matin, nous repassons chaque chanson, chaque élément d’éclairage et de pyrotechnie, tout ce qui est diffusé à l’écran. Tout. Nous nous assurons que chaque moment a le plus d’impact possible.»
«C’est beaucoup d’ouvrage», ajoute le chanteur, en confessant le besoin qu’ont les membres du groupe de tout superviser.
«Si quelque chose ne se passe pas bien ou n’est pas à notre goût, c’est notre faute parce que nous n’avons pas assez investi de temps.»
Retour de la pyrotechnie
Pour la première fois en dix ans, de la pyrotechnie sera utilisée durant un concert de Nickelback.
Il fallait voir les visages émerveillés de Kroeger et Ryan Peake quand des tests ont interrompu notre entrevue.
«On ne se tanne pas», a confié Peake en regardant les jets de flamme depuis les loges.
Pourquoi les avoir abandonnés à l’époque alors?
«C’était devenu notre signature, mais on s’en servait tellement qu’on était rendu un groupe de pyro. [...] Nous étions arrivés à un point où nous voulions que les gens viennent pour les chansons. Parce qu’elles sont bonnes», racontent les musiciens.
Le Québec n’a pas été facile
Malgré les blagues cruelles dont il a fait l’objet, Nickelback et ses 50 millions d’albums vendus ont marqué l’histoire de la musique au pays. Ils ont même été intronisés au Panthéon de la musique canadienne, en mars.
Ce dont ils sont le plus fiers? Leur durabilité, répond Ryan Peake.
«Et transporter notre musique dans autant d’endroits dans le monde, ajoute-t-il. Venir au Québec. Ça n’a pas été facile de s’imposer au Québec pour nous. Québec et Montréal, c’était difficile.»
Des feux qui inquiètent
Résidants de l’Ouest canadien, les gars de Nickelback suivent évidemment de près la situation des feux de forêt qui font rage d’un bout à l’autre du pays.
«Mon cousin Chris a dû être évacué de Grande Prairie. Il me montrait des images du ciel chez lui et je lui ai dit de rassembler tout ce qu’il aime dans un camion et de s’en aller à Edmonton. Je lui ai demandé de m’appeler quand il va arriver», raconte Chad Kroeger.
«Tu te dis que nous sommes en 2023, ça ne peut pas arriver, et ça arrive. Je vis à Abbotsford, à quarante minutes de Vancouver, et tous les étés, dès que le vent tourne de bord et que le ciel se remplit de fumée, à la télé, on nous avise de ne pas sortir. C’est comme ça tous les étés. C’est la nouvelle réalité.»