Centre universitaire de santé McGill: une «mauvaise planification» qui coûte 2,1 M$

Gabriel Côté
Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) a dépensé 2,1 M$ de plus que prévu pour acheter des fournitures médicales à cause d’une «mauvaise planification» de ses besoins contractuels, selon l’Autorité des marchés publics (AMP).
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En août 2019, le CUSM a conclu un contrat de cinq ans totalisant 9,4 M$ pour l’acquisition de divises fournitures médicales utilisées lors de chirurgies et d’examens médicaux.
Dans la réalité, la dépense a été plus importante que prévu, et le CUSM a dû dépenser un montant supplémentaire de 1,6 M$ pendant cette période, portant l’ensemble de la facture à plus de 11 M$.
Une fois le contrat arrivé à échéance, l’organisation a également prolongé le contrat à deux reprises, mais en acceptant une majoration des prix de 18% en moyenne par article. En tout et pour tout, la facture a encore gonflé d’environ 2,1 M$ en onze mois.
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Mauvaise planification
Au terme de son enquête, le chien de garde des contrats publics a conclu que les modifications apportées au contrat en ont changé «de façon importante» la durée, le coût et la portée.
«En ce sens, ces modifications n’étaient pas permises par le cadre normatif applicable au CUSM», peut-on lire dans un document de l’AMP.
L’analyse a également révélé que les modifications ont été apportées sans respecter les politiques internes du CUSM: le personnel qui a autorisé les prolongations du contrat n’avait pas le pouvoir de le faire, et certains changements ont été officialisés après la date d’échéance du contrat initial, «ce qui contrevient aux bonnes pratiques en gestion contractuelle».
De plus, le CUSM n’a pas publié les renseignements concernant les dépenses additionnelles sur le système électronique d’appel d’offres du gouvernement (SEAO), une omission qui «constitue un manquement aux obligations de transparence et de reddition de comptes qui s’appliquent aux organismes publics», a souligné l’AMP.