Enlèvement dans un stationnement à Laval: un suspect arrêté et un autre court toujours

Un suspect a été arrêté et un autre court toujours après un enlèvement survenu en plein stationnement d’un centre commercial de Laval jeudi matin, ce qui a déclenché une furieuse poursuite policière s’étendant jusqu’à Montréal.

Les autorités ont reçu un appel vers 9h40 pour un enlèvement qui s’est produit dans le stationnement du Centre Laval, sur le boulevard Le Corbusier.

Le véhicule suspect, une camionnette gris foncé, a par la suite été localisé par les policiers.

«Il y a eu une poursuite policière qui a commencé à Laval et qui s’est terminée à Montréal», a indiqué Érika Landry, porte-parole du service de l’Île Jésus.

Après une traque qui se serait déroulée à vive allure, les deux suspects, coincés, ont pris la fuite à pied dans le quartier de Rivière-des-Prairies.

La victime, un homme de 59 ans, a alors pu être prise en charge et transportée en centre hospitalier pour des blessures mineures.

Un homme dans la trentaine a plus tard été arrêté à Montréal et devait être rencontré par les enquêteurs. Son présumé complice était toujours en cavale en fin de journée.

Fine analyse

Afin de faire la lumière sur cette affaire, les autorités ont établi deux scènes de crime, à commencer par le stationnement du centre commercial.

Devant une Audi TT coupée, les enquêteurs ont notamment recueilli au sol la tuque de la victime, a constaté Le Journal.

Environ 20 kilomètres plus loin, les policiers avaient bouclé la rue Émile-Dupont, un secteur résidentiel du quartier de Rivière-des-Prairies où a pris fin la poursuite. 

Ils y auraient obtenu des images de caméras de surveillance et ont passé au peigne fin la camionnette des suspects, dont la portière arrière était renfoncée.

Inquiétude

Le branle-bas de combat des maîtres-chiens et des nombreux véhicules de police laissait planer tant de l’inquiétude que de l’indifférence chez les voisins rencontrés par Le Journal.

«Ce n’est pas rassurant, on ne sait jamais ce qui peut se passer, mentionne Frantz Parent, qui habite son logement de Rivière-des-Prairies depuis huit ans. Un projectile, ça peut sortir de n’importe où.»

«Je suis née à Rivière-des-Prairies, donc pour moi c’est [la norme]. Ça ne me dérange pas trop. On est bien protégé chez nous», résume, sourire en coin, Anna, qui réside tout près du point de fuite des suspects.

-Avec Maxime Deland, Agence QMI