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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Centre jeunesse de Salaberry-de-Valleyfield: le fils d’un meurtrier admet avoir agressé sexuellement une ado

Patrick Levasseur a reconnu ses torts ce matin devant le tribunal

Patrick Levasseur alors qu’il était de retour en cour, au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield, le 12 juin 2024.
Patrick Levasseur alors qu’il était de retour en cour, au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield, le 12 juin 2024. Photo d'archives Pierre-Paul Poulin
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Photo portrait de Laurent Lavoie

Laurent Lavoie

2025-08-29T19:30:00Z
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Un surveillant du centre jeunesse de Salaberry-de-Valleyfield a admis avoir agressé sexuellement une adolescente dans sa chambre.

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Patrick Levasseur n’a pas bronché, vendredi devant le tribunal, à la lecture des crimes qu’il a commis dans la nuit du 2 mars 2024.

Le coupable était le seul employé du centre jeunesse après 23h. Il devait faire des rondes toutes les 30 minutes.

Depuis environ six mois déjà, «la victime profitait [de ces moments] pour discuter avec lui. Elle se confiait à lui sur des sujets plus intimes», a relaté la procureure de la Couronne au dossier, Andrée-Anne Tremblay.

Le soir du drame, l’adolescente de 17 ans est allée rejoindre Patrick Levasseur à son bureau. Il a proposé à la jeune femme de s’asseoir sur lui. Le duo s’est alors embrassé et Levasseur s’est livré à de premiers attouchements sur la victime.

Il avoue tout

Celle-ci est retournée à sa chambre et Patrick Levasseur l’a plus tard suivie pour reprendre là où ils s’étaient arrêtés. Cette fois, ils ont eu une relation sexuelle complète sans protection.

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Le colosse de plus de six pieds, qui était en position d’autorité, a demandé à l’ado de ne rien dire au sujet de leurs rapprochements.

Patrick Levasseur alors qu’il était de retour en cour, au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield, le 12 juin 2024.
Patrick Levasseur alors qu’il était de retour en cour, au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield, le 12 juin 2024.

Or, la victime s’est confiée dès le lendemain matin à une intervenante du centre jeunesse ainsi qu’à sa voisine de chambre, si bien que les policiers ont été rapidement contactés.

Après son arrestation, Levasseur a avoué aux enquêteurs avoir eu des rapports sexuels avec l’adolescente.

État mental instable

Au début des procédures judiciaires de Levasseur, Le Journal avait également rapporté que l’homme 30 ans avait prétexté un état mental instable. Il aurait mentionné que le procès pour meurtre de son père l’avait affecté grandement.

L’agression sexuelle au centre jeunesse est en effet survenue quatre jours après que son père, Éric Levasseur, eut été déclaré coupable par un jury au terme d’un procès de près d’un mois au palais de justice de La Malbaie. Il sera admissible à une libération conditionnelle après 18 ans d’incarcération.

Le 18 mars 2021, sa conjointe, Carolyne Labonté, 40 ans, avait été retrouvée inanimée et ensanglantée dans la salle de bain du domicile familial de Notre-Dame-des-Monts, dans Charlevoix.

Éric Levasseur et Carolyne Labonté.
Éric Levasseur et Carolyne Labonté. Photo courtoisie

L’homme de 50 ans lui a tiré une balle derrière la tête avec une arme tronçonnée, avait-on appris lors du procès.

Le meurtrier a tenté, en vain, de faire croire aux autorités que sa conjointe s’était enlevé la vie.

Quant à son fils Patrick, il reviendra en cour dans les prochains mois pour connaître sa sentence.

Dans un dossier distinct, il est aussi accusé d’avoir intimidé et menacé un photographe du Journal dans un couloir du palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield.

– Avec Frédérique Giguère

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