Centre des loisirs des sourds de Montréal risque la faillite
TVA Nouvelles
Le Centre des loisirs des Sourds de Montréal Inc. traverse une période financière difficile et risque d’ailleurs de faire faillite.
Gilles Boucher, le président du Centre, lance un appel aux dons pour aider à sauver l’endroit d’une importance capitale pour la communauté sourde de Montréal.
Ayant comme vocation de briser l’isolement des personnes malentendantes en organisant des activités spécialement adaptées pour elles, le Centre risque de fermer définitivement ses portes.
«Les personnes sont habituées à venir au Centre des loisirs, car ils savent qu’il y a des activités spécialement pour eux, sans barrière de communication», lance le président du Centre.
Une campagne de sociofinancement GoFundMe a d’ailleurs été mise sur pieds pour tenter de sauver le centre, qui existe depuis 120 ans.
Avec la pandémie, le Centre est d’ailleurs fermé et les membres n’ont plus accès aux activités régulières.
«On est pris avec ça», se désole M. Boucher.
Toutes les salles qui pourraient accueillir les membres de Centre sont confinées ou ont une capacité maximale de personnes sur place, empêchant ainsi les usagers de se réunir.
La campagne de sociofinancement a dépassé l’objectif initial de 15 000 $ fixé par le centre. Selon les dernières nouvelles, ce sont plus de 34 000 $ qui ont été amassés.
«On croit que le Centre des loisirs est important pour les gens qui ont fait des dons, et qui se sont porté garants pour nous aider à rembourser notre dette», poursuit le président.
L’argent amassé en surplus sera conservé par le Centre comme coussin financier.
Le port du masque toujours problématique
Le port du masque pose toujours un problème pour les personnes de la communauté sourde, qui ont de la difficulté à communiquer à cause de cette barrière qui s’élève devant eux.
Gilles Boucher, président du Centre des loisirs des Sourds de Montréal Inc. explique que le masque rend tout plus difficile pour les personnes malentendantes qui lisent sur les lèvres.
«Les gens sont très réticents» à baisser leur masque pour communiquer avec des personnes sourdes, affirme-t-il.
«Ça nous empêche de communiquer de manière normale», souligne-t-il.