Centre de consommation supervisée: les résidents et commerçants de Saint-Henri furieux
Agence QMI
Les résidents et les commerçants du quartier Saint-Henri, dans l’arrondissement du Sud-Ouest, acceptent mal le nouveau centre de consommation supervisée, ouvert il y a quelques jours près de l’école primaire Victor-Rousselot.
«Il y a une dame qui faisait des scènes en haut, ça criait. Une dame qui utilisait de la drogue aussi sur place, en pleine journée», a raconté Gabriel Bourcier, au Coin Gourmand.
Cette situation chaotique est attribuable à la présence de nombreux consommateurs de drogue dure, dont le nombre a explosé depuis l’ouverture du centre controversé de la Maison Benoît Labre.

Lionel Carmant, ministre responsable des Services sociaux, était sur place vendredi, aux côtés du maire de l’arrondissement et du député solidaire de Saint-Henri–Saint-Anne.
«C’était prévu comme ça depuis le début, l’important c’est de pouvoir sortir les gens de la rue, et que tout le monde ait un toit sur la tête», a déclaré le ministre.

M. Carmant espère un peu de patience, mais les résidents et les commerçants sont furieux.
«C’est une période de transition, parce que le refus s’installe, on va voir avec le service policier également et ça va s’améliorer au cours des prochains jours», a-t-il continué.
L’objectif est de tenter de garder la clientèle devant l’immeuble, ce qui devrait se concrétiser en début de semaine.

«Dès lundi, l’entrée va être directement en avant, c’est ce qui aurait dû être prévu d’emblée, là on est en réaction, on est en action [sic]», a ajouté Guillaume Cliche-Rivard, député de Saint-Henri–Saint-Anne pour Québec solidaire.