Centre Vidéotron: les Backstreet Boys à Québec

Enfin, hurlent en chœur des milliers d’admiratrices, les Backstreet Boys sont de retour dans leur château fort québécois. Le boys band le plus populaire et le plus durable de l’industrie musicale se trouve dans le dernier droit d’une tournée nord-américaine qui lui a laissé bien peu de répit cet été. Son concert au Centre Vidéotron, ce soir, sera son huitième en carrière dans la capitale. Récit en trois étapes de son parcours à Québec depuis ses débuts. 

Décennie 1990 : les années fastes 

Pendant que les États-Unis font encore la sourde oreille, au milieu des années 1990, les Québécois(es) tombent en amour avec ces cinq garçons floridiens au look ravageur. 

À Québec, le Colisée est pris d’assaut. À travers les cris stridents de milliers d’adolescentes, les Backstreet Boys vont y jouer à guichets fermés à cinq reprises durant une période de 15 mois, entre le 30 septembre 1996 et le 7 janvier 1998. Du jamais-vu à Québec. 

Transportée par le succès de Quit Playing Games (With My Heart), Everybody (Backstreet’s Back), As Long As You Love Me et I Want It That Way, la popularité d’AJ, Howie, Nick, Kevin et Brian atteint des proportions phénoménales. 

Lors de leur passage en mars 1997, Le Journal publie un cahier spécial de 16 pages dans lequel on peut tout apprendre sur les cinq idoles, dont leurs profils astrologiques. « Extase totale », titre Le Journal, à la suite du concert du 29 décembre 1997. 12 500 fanatiques sont « transportées dans le paradis de la féerie et de l’émerveillement ». 

Décennie 2000 : le creux de vague 

Après l’euphorie, l’accalmie. Au cours des premières années du nouveau millénaire, le groupe prend une pause de deux ans, Kevin Richardson quitte le groupe en 2006 (il reviendra en 2012) et même si les albums lancés durant cette période obtiennent du succès, on sent un certain essoufflement dans le public. 

Les Backstreet Boys sont dans un creux de vague. À Québec, où ils n’ont pas joué depuis dix ans, ils ne réussissent à attirer que 2700 personnes, néanmoins bruyantes, lors de leur retour dans le plus intime Pavillon de la Jeunesse, à l’ombre du Colisée, le 4 novembre 2008. Ils donnent pourtant le meilleur spectacle de leur carrière, juge Le Journal. 

Décennie 2010 : la reconquête 

À nouveau, les Backstreet Boys espacent de presque dix ans leur retour dans la capitale, mais les retrouvailles sur les plaines d’Abraham, dans le cadre du 50^e anniversaire du Festival d’été, sont réussies à tous les niveaux. 

Devant une foule monstre que le groupe a qualifiée de plus imposante depuis le début de sa carrière, ils ont joué tous leurs succès et reproduit leurs plus célèbres chorégraphies. 

En moins de deux heures, les cinq vedettes ont reconquis pour de bon le cœur des Québécois(es). On raconte même que des journalistes n’ont pu s’empêcher de danser et chanter dans la tente de presse. 

♦ Le groupe sera aussi au Centre Bell samedi.