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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Cent «Cendrillon» recherchées: de généreuses fées marraines manquent de finissantes à habiller pour leur bal

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Photo portrait de Louis-Philippe  Messier

Louis-Philippe Messier

2023-04-21T04:00:00Z
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À l’intérieur de Montréal, le journaliste Louis-Philippe Messier se déplace surtout à la course, son bureau dans son sac à dos, à l’affût de sujets et de gens fascinants. Il parle à tout le monde et s’intéresse à tous les milieux dans cette chronique urbaine.


Dans le conte version Disney, d’un coup de baguette magique, des souris chantantes aident la pauvre Cendrillon à s’habiller pour le bal.

« Dans la vraie vie, les choses sont loin d’être aussi simples, surtout si on habille plusieurs centaines de petites Cendrillon pour leur bal parce qu’elles n’auraient autrement pas les moyens », s’exclame Linda Blouin, une enseignante retraitée.

La fondatrice de Fées Marraines, Linda Blouin
La fondatrice de Fées Marraines, Linda Blouin Photo Louis-Philippe Messier

Elle a fondé l’organisme les Fées Marraines il y a 9 ans, et maintenant, une petite armée de bénévoles s’active avec elle.

« Réunir les dons de robes, de souliers, de sacs, de maquillage, de bijoux, c’est du travail toute l’année ! »

Mme Blouin peut compter sur sa mère, Madeleine, 84 ans, pour trier et pour frotter (afin de leur redonner du lustre) les bijoux reçus de commanditaires.

Dernière chance ce vendredi

Deux bénévoles trient des centaines de sacs.
Deux bénévoles trient des centaines de sacs. Photo Louis-Philippe Messier

Les Fées anticipaient une augmentation de la demande cette année et se sont préparées pour 400 Cendrillon... mais, à la veille de leur fin de semaine d’essayage-habillage dans le gymnase de l’école Pierre-Dupuy, seulement 300 bénéficiaires se sont inscrites.

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« Ce vendredi est la dernière chance pour s’inscrire en ligne et avoir rendez-vous samedi ou dimanche », dit Mme Blouin.

  • Écoutez l'entrevue avec Linda Blouin, présidente et fondatrice de l’organisme Fées Marraines à l’émission de Yasmine Abdelfadel via QUB radio : 

« Plusieurs jeunes démunis occupent des emplois, mais c’est déraisonnable de dépenser plusieurs semaines de salaire quand on peut recourir aux Fées Marraines ! »

Un essayage similaire (déjà complet) aura bientôt lieu pour les vestons.

Tapis rose 

Une cinquantaine de cabines d’essayage en toile attendent les centaines de jeunes filles.

Chacune arrivera sur un tapis rose et se fera assister par deux Fées pour choisir parmi quelque 2500 robes, dont celles des « beautés » de l’ancienne émission Le Banquier et une authentique Dior.

« Je viens du Maroc où je n’ai pas eu la chance d’avoir un bal, alors je me rattrape en aidant des filles d’ici à y participer », confie Kenza Mahrouch, la Fée trésorière.

« Maintenant qu’on a trié les robes par taille, on va les organiser par couleur, pour faciliter le choix », m’explique Mélissa, une bénévole.

Hier, une trentaine de bénévoles s’activaient déjà à monter la « boutique » capable d’habiller 400 finissantes.

« J’ai pris deux jours de congé de mon travail chez Desjardins pour être ici », dit Danielle Bardeau, qui s’occupe de la logistique qui impliquera 250 bénévoles en fin de semaine.


► Pour plus d’info et pour s’inscrire : feesmarraines.ca

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