Cellulaire, vouvoiement, IA: voici ce qui change cette année pour la rentrée


Olivier Boivin
La rentrée 2025 sera la première à implanter plusieurs changements orchestrés par le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville.
Entre cellulaire interdit, vouvoiement obligatoire et nouvelles directives pour l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA), voici un petit guide pour s’y retrouver.
Cellulaire interdit
Annoncée en grande pompe en mai dernier, c’est cet été que s’entame l’interdiction complète du cellulaire à l’école pour les jeunes du primaire et du secondaire.
Les élèves n’auront donc pas le droit d’utiliser leurs appareils électroniques tant dans les locaux qu’à l’extérieur, et ce, sur tous les terrains de l’école.
Si bon nombre de directions d’école et d’experts applaudissent cette nouvelle mesure, d’autres estiment qu’elle devra être accompagnée d’alternatives afin d’intéresser et d’occuper les jeunes.
Il revient aux directions d’école de décider la manière dont cette interdiction sera appliquée.
Certaines écoles optent pour des sanctions graduelles pouvant aller jusqu’à une confiscation de l’appareil pendant cinq jours.
Des centres de services scolaires rendront également le téléphone du secrétariat disponible aux jeunes pour communiquer avec leurs parents, et vice-versa.
Vouvoiement obligatoire
Tous les élèves des écoles primaires et secondaires devront prochainement vouvoyer leurs enseignants et employer le titre de «madame» ou «monsieur».
Cette mesure entrera officiellement en vigueur le 1er janvier 2026 afin de donner le temps aux écoles de définir, notamment, les sanctions qui seront associées au non-respect de ces nouvelles règles.
Le gouvernement leur donne également la possibilité de mettre en place des «gestes réparateurs» à effectuer lors de manquements.
Si certains acteurs du milieu applaudissent ce nouveau règlement, d’autres doutent de sa réelle utilité et des conséquences prescrites par le ministère.
Nouveaux guides pour l’IA
Du côté des études supérieures, le gouvernement du Québec propose dorénavant un guide des bonnes pratiques en termes d’intégration de l’intelligence artificielle dans les établissements scolaires.
Cette technologie cause beaucoup de maux de tête à plusieurs professeurs et directions en raison des risques de plagiat.
Elle peut toutefois s’avérer bénéfique dans certains contextes si elle est utilisée correctement, notamment dans un contexte exploratoire de recherche et de créativité.
Québec invite donc les différents établissements à baliser son utilisation.
Inquiétudes budgétaires
L’été s’est entamé avec des restrictions budgétaires de 500 M$ demandées aux directions d’école de la part du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville.
Cette décision a mené à l’une des pétitions les plus signées de l’histoire de l’Assemblée nationale, avec plus de 150 000 noms, qui demandait au ministre de ne pas procéder à ces coupes.
M. Drainville a par la suite annoncé une nouvelle enveloppe de 540 M$ destinée aux services aux élèves.
Malgré ce réinvestissement, les restrictions budgétaires s’élèvent à 85 M$ selon la Fédération des centres de services scolaires.
Du côté des cégeps, le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec a déploré que le gouvernement ait demandé aux directions de piger dans leurs surplus pour se soumettre à des restrictions budgétaires de 151 M$.